Comment réduire son impôt sur les sociétés (IS) ?
Publié le 20 novembre
par Pierre Ecuvillon
Relu
5 min. de lecture
Publié par Pierre Ecuvillon
Relu par Amandine Dujardin
5 min
Vous êtes à la tête d’une entreprise et cherchez à optimiser votre fiscalité ? Grâce à différentes stratégies, vous pouvez réduire significativement votre impôt sur les sociétés (IS). Entre dispositifs fiscaux, investissements et gestion stratégique des charges, vous allez découvrir nos astuces pour alléger votre IS tout en favorisant la croissance de votre activité.
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Tableau des astuces pour faire baisser votre IS
10 astuces pour réduire l'impôt sur les sociétés
Astuce n°1 | Augmenter la rémunération du ou de la dirigeant·e et des salarié·es |
Astuce n°2 | Utiliser les dispositifs de crédits d’impôt |
Astuce n°3 | Contribuer à un plan d’épargne salariale |
Astuce n°4 | Créer ou déplacer son entreprise dans une zone aidée |
Astuce n°5 | Réaliser des dons ou du mécénat |
Astuce n°6 | Optimiser les frais de formation du ou de la dirigeant·e |
Astuce n°7 | Amortir les investissements en mode dégressif |
Astuce n°8 | Opter pour le dispositif Girardin |
Astuce n°9 | Reporter les déficits |
Astuce n°10 | Réaliser des apports en comptes courants d’associés |
Tous nos articles pour améliorer la gestion de votre entreprise.
Les astuces pour réduire son impôt sur les sociétés
1. Augmenter la rémunération du dirigeant et des salariés
Récompenser les efforts de votre équipe tout en réduisant l’impôt de votre entreprise est possible. Les salaires, primes et avantages versés à vos collaborateur·ices, y compris à vous-même en tant que dirigeant·e, sont des charges déductibles du résultat imposable. Ils diminuent votre base imposable tout en augmentant la motivation au sein de l’équipe.
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Sophie gère une TPE dans le secteur du design et réalise un bénéfice confortable. Elle décide d’augmenter sa rémunération et d’octroyer une prime collective à ses 3 salarié·es. Ce choix s’avère gagnant sur tous les fronts : les salarié·es se sentent valorisé·es et l’entreprise optimise sa gestion fiscale.
2. Utiliser les dispositifs de crédits d’impôt
Certains crédits d’impôt permettent de réduire directement l’IS tout en finançant des projets stratégiques :
crédit d’impôt recherche (CIR) ;
crédit d’impôt innovation (CII) ;
crédit d’impôt famille (CIF) ;
Le CIR est idéal pour les entreprises investissant dans l’innovation ou le développement. Ainsi, une PME développant une nouvelle application logicielle peut déduire jusqu’à 30 % des dépenses éligibles, comme les salaires des ingénieur·es.
Concrètement, les salaires constituent des charges, qui sont déjà déductibles du résultat imposable. Le CIR permet de déduire 30 % supplémentaires. Pour une charge salariale de 100 000 € par an, vous pouvez donc déduire 130 000 €.
3. Contribuer à un plan d’épargne salariale
Mettre en place un plan d’épargne salariale, comme un Plan d’Épargne Retraite (PEE), permet d’alléger l’impôt tout en valorisant vos collaborateur·ices. Les versements de l’entreprise sont exonérés d’IS et de charges sociales dans certaines limites. Vous pouvez alimenter le plan d’épargne de vos salarié·es jusqu’à 6 000 € par an et par personne, sans impact fiscal direct.
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Alex, gérant d’un garage automobile, verse 3 000 € à chacun de ces 5 salarié·es sur un PEE. Après une excellente année, cette technique lui permet de retrancher 15 000 € de son résultat imposable.
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4. Créer ou déplacer son entreprise dans une zone aidée
Créer ou déplacer une entreprise dans une zone aidée (ZRR, ZFU, ZAFR) ouvre droit à des exonérations d’IS.
Ces dispositifs favorisent le développement économique dans des secteurs géographiques spécifiques.
📌 Par exemple, en s’implantant dans une zone de revitalisation rurale, une PME peut bénéficier d’une exonération totale d’IS pendant 5 ans, suivie d’un dégrèvement progressif.
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Marie, qui lance une agence marketing en zone rurale, économise 25 000 € d’IS en 3 ans. Cet allègement lui permet d’investir et d’embaucher plus facilement.
5. Réaliser des dons ou du mécénat
S’engager dans des actions caritatives ou du mécénat vous offre des avantages fiscaux tout en améliorant l’image de votre entreprise. Les dons effectués à des associations d’intérêt général, des fondations ou pour des projets culturels peuvent être déduits de l’impôt sur les sociétés.
📌 Par exemple, si votre entreprise réalise un don pour la Croix-Rouge française, vous pouvez obtenir une réduction d’impôt allant jusqu’à 60 % du montant alloué.
Ces actions ne se limitent pas aux contributions financières. La mise à disposition de salarié·es sur des projets caritatifs ou des dons en nature peut aussi être éligible.
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6. Optimiser les frais de formation du dirigeant
Les dépenses engagées pour la formation du ou de la dirigeant·e, dans le cadre d’un crédit d’impôt à la formation, peuvent être déduites de l’IS sous certaines conditions.
Cela inclut les formations liées :
à la gestion ;
aux langues ;
ou à l’acquisition de nouvelles compétences utiles à l’entreprise.
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Amine, gérant d’une épicerie fine, suit une formation en marketing digital à 1 500 €. Il bénéficie d’un crédit d’impôt couvrant une partie des frais, tout en améliorant ses compétences pour développer son entreprise.
7. Amortir les investissements en mode dégressif
Pour des investissements importants (machines ou des équipements technologiques), vous pouvez réduire votre base imposable en optant pour l’amortissement dégressif.
Cette méthode permet de déduire plus rapidement une grande partie de la valeur de l’actif, et d’alléger ainsi la charge fiscale dès le début.
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Camille, gérante d’une usine textile, achète une machine à 40 000 €. Grâce à l’amortissement dégressif, elle réduit son résultat imposable de 15 000 € dès la première année.
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8. Investir dans l’immobilier via le dispositif Girardin
L’investissement immobilier, ce n’est pas que pour les particuliers ! Avec le dispositif Girardin, les entreprises peuvent réduire leur impôt sur les sociétés en investissant dans l’immobilier locatif neuf dans les DOM-TOM.
Ce mécanisme offre une déduction fiscale équivalente au montant investi, directement imputée sur le résultat imposable de l’année d’acquisition.
L’avantage principal : une exonération totale ou partielle d’IS pendant plusieurs années.
Pour bénéficier de cet avantage, le bien doit être loué en résidence principale, nu, et sous conditions de plafonds de loyers et de revenus des locataires pendant au moins 6 ans.
9. Reporter les déficits
Lorsque vous subissez un déficit fiscal, vous pouvez le reporter lors de l’affectation du résultat.
L’objectif ? Diminuer votre IS lors des années bénéficiaires.
Ce mécanisme s’applique de deux façons :
en report en avant (sur les exercices futurs) ;
ou en report en arrière (sur l’année précédente, sous conditions).
Ces reports permettent d’étaler les effets fiscaux des pertes et d’optimiser la trésorerie à long terme.
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Claire crée son cabinet d’architecture spécialisé en rénovation écologique. Dès la première année, elle investit 50 000 € en équipements et logiciels. Elle enregistre un déficit de 20 000 € et reporte cette perte sur l’exercice suivant. Même après de meilleurs exercices, son bénéfice imposable est réduit.
10. Réaliser des apports en comptes courants d’associés
En SAS, les apports sur compte courant des associé·es peuvent être rémunérés par des intérêts déductibles du résultat imposable. Ces intérêts doivent respecter un taux maximal fixé chaque année par l’administration fiscale. Celui-ci est calculé à partir du taux moyen pratiqué par les banques pour les prêts à court terme.
Cette stratégie diminue la base imposable de l’entreprise et offre aux associé·es un revenu supplémentaire. Pour l’utiliser, vous devez consulter un·e expert·e-comptable afin d’être certain·e de ne pas dépasser les plafonds d’intérêts déductibles autorisés.
Les ingrédients indispensables pour diminuer son IS
Réduire son impôt sur les sociétés demande une planification stratégique et une utilisation intelligente des dispositifs fiscaux disponibles. En optimisant vos dépenses et investissements, vous allégez votre fiscalité tout en développant votre société.
Et maintenant, voici plus de ressources sur la taxation des bénéfices à l’impôt sur les sociétés.
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