Notre empreinte carbone en 2021
Publié le 2 mai 2022
par Antoine Msika
6 min. de lecture
Publié par Antoine Msika
Mis à jour le 3 juillet
6 min
En 2019 nous nous étions engagé·e·s à mesurer chaque année notre empreinte carbone, et à partager publiquement les résultats. Voici donc notre troisième bilan carbone, pour l’année 2021.
Les trois enseignements de ce nouveau bilan :
L’empreinte carbone de Shine reste faible : 304 tonnes de CO2 (ou tC02e, comme on dit dans le jargon).
Même si elle reste faible, l’empreinte a malgré tout augmenté : elle est passée de 106 tCO2e en 2020 à 304 tCO2e en 2021.
Deux raisons simples expliquent cette augmentation :
L’équipe a énormément grandi, entrainant naturellement une augmentation des émissions (nourriture, bureaux, télétravail...)
Notre activité s’est fortement développée cette année et de nouveaux postes d’émissions sont apparus, comme une importante campagne de publicité.
Nous reviendrons sur ces deux enseignements un peu plus bas dans l’article.
Au final, l’utilisation d’un compte Shine sur une année émet un peu moins de 3 kg de CO2. C’est un peu plus qu’avant, mais cela reste toujours très peu. À titre de comparaison, cela équivaut à la moitié d’un repas qui contient du boeuf (source : https://monconvertisseurco2.fr/?co2=3)
Construire un compte pro responsable, pour contribuer à un monde durable.
Ce que nous avons fait pour limiter les émissions de CO2 cette année
Dans la mesure où nous prévoyions de doubler la taille de l’équipe et de développer fortement notre activité (le chiffre d’affaires a été multiplié par deux cette année), nous nous attendions à voir naturellement notre empreinte carbone augmenter cette année.
Notre objectif était donc de contenir cette augmentation autant que possible.
Pour cela, nous avions pris quelques mesures qui ont été très efficaces :
Nous continuons d’acheter principalement du matériel informatique d’occasion (ordinateurs, écrans...)
Le covid nous ayant laissé un peu de répit cet automne, nous avons enfin pu organiser un premier séminaire. Celui-ci a eu lieu en France, nous nous y sommes rendus en train, et les repas étaient très majoritairement végétariens. Cela a permis de contenir l’empreinte de ce séminaire à 7 tonnes de CO2 environ, pour une centaine de personnes.
Pour accueillir toute l’équipe, nous avons déménagé pour des bureaux environ 7 fois plus grands que nos précédents. Nous avons choisi un bâtiment basse consommation pour limiter les émissions liées au chauffage ou à la climatisation.
Focus sur trois points intéressants
Cette année, nous vous proposons de faire un focus sur trois apprentissages que nous avons trouvés particulièrement intéressants.
Comment calculer l’empreinte carbone du télétravail ?
Il ne vous aura sans doute pas échappé que le télétravail s’est largement développé ces deux dernières années. Se pose donc la question de savoir comment il doit être comptabilisé dans le bilan carbone d’une entreprise. Ce point est très important pour nous car chez Shine chacun·e a le droit de télétravailler à sa guise.
Pour faire simple, si toute l’équipe est au bureau, alors tout le monde utilise l’énergie de l’entreprise pour se chauffer, s’éclairer, charger son ordinateur etc. Mais comment faire pour comptabiliser cette consommation d’énergie quand tout ou une partie de l’équipe travaille depuis chez elle ? Nous avons suivi la méthode suivante :
Nous avons estimé le nombre de jour télétravaillés.
Nous avons estimé le CO2 émis par une personne qui travaille depuis chez elle (en réalité nous avons utilisé un “facteur d’émission” créé par des spécialistes).
Nous avons multiplié ces deux nombres.
À noter :
Il s’agit bien sûr de moyennes et d’approximations. Nous n’avons pas demandé à chacun si son chauffage était au gaz ou électrique par exemple, ni s’il coupait bien le chauffage en partant de chez lui le matin les jours où il vient au bureau.
Dans une entreprise classique, une partie de ces émissions ajoutées est “compensée” par les émissions évitées par le fait que les employé·e·s n’utilisent pas leur voiture pour se rendre au bureau lorsqu’ils télétravaillent. Mais comme chez Shine personne ne vient en voiture, au final le télétravail représente des émissions nettes pour l’entreprise !
Cela représente au final près de 9 tonnes de CO2 en plus pour Shine.
L’empreinte d’une campagne de publicité
En 2021, Shine a mené sa première grande campagne de publicité. Au programme : une campagne d’affichage de plusieurs semaines dans le métro parisien et dans des gares partout en France, puis un spot TV (tourné en 2021 pour une diffusion en 2022).
Nous avons donc fait le travail nécessaire pour estimer l’empreinte carbone d’une telle campagne.
Nous avons déjà écrit un article qui revient en détail sur l’empreinte de l’affichage.
Pour mesurer l’empreinte du tournage du spot de pub, nous avons utilisé le service Seco2.
Ces deux jours de tournage ont généré environ 38 tonnes de CO2. Plus de 12 % de émissions de CO2 de toute l’année. Ces émissions sont très largement dues à l’utilisation du matériel, aux véhicules nécessaires pour organiser le tournage, et à la location des lieux pour le décor.
En préparant ce tournage, nous avons découvert qu’il est très fréquent que les publicités soient tournées très loin, en Europe de l’Est ou dans des destinations ensoleillées. Pourquoi ? Parce que cela réduit les coûts et permet d’avoir une lumière naturelle et ensoleillé... Evidemment, il était hors de question pour nous de prendre l’avion pour ce tournage, et pour ces raisons. Nous avons donc choisi d’organiser ce tournage en Belgique, un pays facilement accessible en train pour tout le monde. Cela nous a permis d’éviter l’émission de nombreuses tonnes de CO2 inutiles.
L’empreinte d’un séminaire
Comme expliqué un peu plus haut, le Covid nous ayant laissé un peu de répit cet automne, nous avons pu organiser notre premier séminaire en physique depuis deux ans. Evidemment, lorsqu’une centaine de personnes se déplacent pour se retrouver dans un même endroit pendant trois jours, il y a un risque que cela génère beaucoup d’émissions de CO2 inutiles. Nous avions donc pris quelques précautions : pas de transport en avion pour se rendre sur place, aussi peu de viande que possible lors des repas (et aucune viande de boeuf) et pas d’activités fortement émettrices une fois sur place. Résultat : un total d’environ 7 tonnes de CO2 pour ces 3 jours. Soit 70kg de CO2 par personne, ce qui revient à peu près à un Paris-Nantes en voiture.
À noter : une grosse partie de ces 7 tonnes sont calculées à partir de ratios monétaires. En effet, pour comptabiliser les nuits d’hôtel, nous ne pouvions qu’appliquer un ratio du type : x€ dépensés dans une nuit d’hôtel = en moyenne x kg de CO2 émis. Cela quel que soit le lieu, la consommation de chauffage ou d’électricité. Idéalement, pour nous permettre d’avoir une meilleure estimation, il faudrait que le lieu qui nous recevra la prochaine fois ait aussi réalisé son bilan carbone.
Empreinte carbone de Shine en 2021
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Et l’année prochaine ?
Shine est toujours en forte croissance : l’équipe et l’activité devraient encore augmenter fortement en 2022. Nous devons donc redoubler d’effort pour contenir, voire réduire les émissions en 2022.
Bien sûr, nous avons quelques pistes :
D’abord, le recyclage. Nous ne parlons pas des poubelles ici, mais du spot de pub. Sauf surprise, nous réutiliserons le spot que nous avons tourné en 2021, et n’en tournerons pas de nouveau cette année. Cela fait tout de même 38 tonnes émises en moins.
Augmenter la part de repas sans viande parmi les déjeuners des employé·e·s. Pas d’inquiétude, personne ne sera privé de viande. En revanche, nous essaierons de sensibiliser toujours plus de monde sur le sujet. Aujourd’hui, déjà la moitié des déjeuners sont végétariens, ce qui est beaucoup par rapport à la moyenne française. Si nous arrivions à passer à 60 %, cela réduirait fortement les émissions liées aux déjeuners (qui sont notre 3e poste d’émissions !)
Pour plus de contexte sur notre empreinte carbone, vous pouvez consulter les bilans carbone 2019 et 2020.
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