Quel statut juridique choisir quand on est carreleur ?
Publié le 23 mai 2023
par Manon Ca
3 min. de lecture
Publié par Manon Ca
Mis à jour le 31 mai 2023
3 min
Vous êtes carreleur ou carreleuse - mosaïste et avez le projet d’évoluer vers le statut d’indépendant·e ? Vous venez d’obtenir votre diplôme et recherchez le statut juridique le mieux adapté à votre projet pro ? Dans cet article, nous vous présentons les formes juridiques envisageables et leurs forces, pour votre activité de carreleur ou carreleuse.
Option n°1 : la micro-entreprise
Avis aux carreleur·ses qui souhaitent devenir indépendant·es : le régime de la micro-entreprise et celui de l’entreprise individuelle sont les plus adaptés. Ils vous permettront d’exercer votre activité librement, sans grandes contraintes juridiques.
Vous pouvez opter pour le statut de micro-entreprise si :
votre chiffre d’affaires prévisionnel est inférieur à 77 700 € (prestations de services) et 188 700 € (vente de marchandises) ;
vous avez peu de frais professionnels ;
vous souhaitez payer le moins de charges sociales possible ;
vous voulez tenir une comptabilité simplifiée.
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Nathan réalise des salles de bain en mosaïque florentine et dispose d'un portfolio bien garni. Le bouche-à-oreille lui assure un flux de client·es régulier·es et l’indépendance le conduit à travailler en direct avec ces dernier·ères. Le montant de ses charges pros est moindre. Il choisit le statut de micro-entreprise.
Option n°2 : l’entreprise individuelle
L’entreprise individuelle est la grande sœur de la micro-entreprise.
Voici ses caractéristiques principales :
pas de plafond de chiffre d’affaires ;
possibilité de déduire ses charges professionnelles ;
obligations comptables.
Imaginons que vous réalisiez des mosaïques avec des carreaux spéciaux importés des îles Galapagos. Avec des frais de transport très élevés (à déduire des charges) et un CA supérieur à 80 000 € par an, vous seriez obligé·e de choisir l’entreprise individuelle.
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Option n°3 : l'EURL ou la SARL
Vous souhaitez créer votre entreprise dans le BTP ? Vous souhaitez concrétiser votre projet seul·e ? Alors, vous pouvez opter pour l’EURL. Si vous souhaitez vous lancer en binôme ou en trinôme, le statut de la SARL sera plus adapté.
Avec une EURL (un·e associé·e) ou une SARL (associé·es multiples), il faut s’attendre aux mêmes règles juridiques. Ces statuts ont des avantages et des inconvénients.
Avantages de l’EURL/SARL pour un carreleur
Voici les 3 principaux avantages de ces formes juridiques :
votre patrimoine personnel est protégé ;
le fonctionnement est simplifié ;
vous payez moins de cotisations sociales.
Inconvénients de l’EURL/SARL pour un carreleur
Voici les 3 principaux inconvénients de ces formes juridiques :
les formalités de création sont complexes et coûteuses ;
les règles de son fonctionnement sont rigides ;
la protection sociale du gérant ou de la gérante est moindre.
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Mireille habite sur la Côte d’Azur où 3 habitant·es sur 4 se situent à moins de 15 mn d’une piscine (source : Insee). La bonne nouvelle, c’est que de nouveaux revêtements hyper innovants sont désormais conçus pour minimiser l’évaporation de l'eau (+ 40 % d’efficacité !). Son objectif : proposer ses services de rénovation via ses carreleur·ses salarié·es auprès des azuréens. Elle a opté pour l’EURL.
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Option n°4 : la SASU ou la SAS
Les règles juridiques de la SASU (1 associé·e) et de la SAS (associé·es multiples) sont similaires. Ces statuts présentent également des avantages et des inconvénients.
Avantages de la SASU/SAS pour un carreleur
Voici les 3 principaux avantages de ces formes juridiques :
en tant que gérant·e, vous êtes protégé·e au maximum ;
fonctionnement souple (idéal pour faire évoluer votre entreprise rapidement) ;
le ou la président·e bénéficie d’un régime social avantageux.
Inconvénients de la SASU/SAS pour un carreleur
Voici les 3 principaux inconvénients de ces formes juridiques :
le montant des cotisations sociales est élevé ;
les formalités juridiques sont complexes ;
les délais des procédures administratives sont assez longs.
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Mathias veut créer une entreprise d’objets décoratifs en associant ses compétences en mosaïque avec celles de Maëva, une céramiste. À terme, ils souhaitent créer des partenariats avec des artisans-artistes. Leur objectif est de vendre des poteries (pièces uniques) avec des matières nobles et éco-responsables auprès des hôtels haut de gamme. Ils ont choisi le statut de SAS.
Statuts juridiques pour carreleurs : le résumé !
Pour bien choisir le statut juridique de votre entreprise de carrelage, il est indispensable de réaliser un business plan et un prévisionnel financier.
Mais en quelques mots :
le statut d’auto-entrepreneur·e (micro-entreprise) permet de se lancer facilement comme carreleur·se indépendant·e ;
l’entreprise individuelle et les formes de sociétés (EURL, SARL, SASU, SAS) correspondent à des projets plus ambitieux (pas de plafond de chiffres d’affaires) ;
en EURL ou SARL, vous payez moins de cotisations sociales qu’en SASU ou qu’en SAS, mais vous êtes moins bien protégé·e en tant que gérant·e ;
en SASU ou SAS, vous êtes davantage protégé·e qu’en EURL / SARL mais vous payez davantage de cotisations sociales.
Vous hésitez toujours ? Découvrez notre comparatif détaillé entre l’EURL et la SASU.
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