Quelle forme juridique choisir pour devenir couturière à domicile ?

Publié le 30 janvier

par Camille Deneu

Mis à jour le 6 février

par Amandine Dujardin

4 min. de lecture

Publié par Camille Deneu

Relu par Amandine Dujardin

Mis à jour le 6 février

4 min

Vous ne sortez jamais sans votre dé à coudre ? Il y a toujours une bobine de fil à côté de vous ? Cela ne fait aucun doute : vous avez le profil pour devenir couturier ou couturière à domicile. Mais pour cela, vous devrez passer par l’étape incontournable du choix du statut juridique. Micro-entreprise, EI, EURL, SASU… Si ces sigles ne vous disent rien, lisez attentivement ce qui suit.

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Statut juridique : quels enjeux pour les couturières à domicile ?

Le statut juridique que vous choisissez n’est pas seulement une formalité administrative. Il impacte directement plusieurs aspects majeurs de votre activité. 

Les charges fiscales et sociales

Chaque statut entraîne un taux de cotisations différent. 

Par exemple, les micro-entrepreneur·es paient des cotisations à hauteur de 21,2 % de leur chiffre d’affaires pour des prestations de services commerciales ou artisanales (BIC). Les gérant·es de SASU, de leur côté, paient des charges salariales et patronales à hauteur d’environ 65 % du salaire brut (environ 80 % du salaire net). Cela est donc bien plus élevé qu’en micro-entreprise. 

Le montant des cotisations sociales est donc un facteur à prendre en compte, comme la protection sociale octroyée au professionnel : retraite, couverture maladie, etc.

Les démarches administratives

Les démarches administratives sont généralement bien plus importantes en société qu’en EI ou qu’en micro-entreprise. Si vous recherchez une structure d’entreprise avec le moins de démarches à effectuer, la micro-entreprise est faite pour vous. Mais attention : ce statut vous impose une limitation de chiffre d’affaires annuel. 

La déduction des frais professionnels

Certaines formes juridiques comme l’EI, la SASU ou l’EURL vous permettent de déduire vos frais professionnels, comme l'achat de tissus, d'une machine à coudre, de fils ou de frais de déplacement. 

Les possibilités d’évolution

Finalement, votre statut juridique doit correspondre à vos ambitions. 

Si vous souhaitez un complément de revenus à côté d’une activité salariée avec peu de contraintes administratives, la micro-entreprise est parfaitement adaptée. 

Mais si vous souhaitez créer une entreprise de grande ampleur et peut-être vous associer par la suite, l’EURL ou la SASU seront plus appropriées. 

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Les statuts juridiques possibles pour devenir couturière à domicile

1. La micro-entreprise

Le régime de la micro-entreprise est souvent le premier choix pour les couturières à domicile, surtout si vous débutez ou si votre activité est complémentaire. Mais devenir coutière en micro-entreprise présente à la fois des pointts forts et des points faibles.

Les avantages et limites de la micro-entreprise

👥 Pour qui ? La micro-entreprise est idéale si : 

• vous débutez en tant que couturière à domicile, par exemple si vous faites de petites retouches ou que vous vendez des accessoires sur Etsy ;

• vous exercez la couture en parallèle d’un autre emploi ; 

• vous envisagez de travailler à petite échelle, avec un chiffre d’affaires inférieur à 188 700 € par an. 

2. L’entreprise individuelle (EI)

Depuis le 15 mai 2022, le statut d’entrepreneur Individuel a remplacé l’EIRL, offrant une alternative plus protectrice tout en restant simple à mettre en place.

Les avantages et limites de l'entreprise individuelle

👥 Pour qui ? L’entreprise individuelle est idéale si : 

• vous avez une activité régulière avec des charges importantes (matériel, location d’un atelier, participation à des salons…) ;

• vous commencez à recevoir de nombreuses commandes et vous voulez développer votre activité sans plafond de revenus. 

3. L’Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée (EURL)

L’EURL est une société qui offre davantage de protection et de possibilités pour développer votre activité.

Les avantages et limites de l'EURL

risques financiers importants, comme l’ouverture d’un atelier avec du matériel coûteux ou l’embauche de personnel. 

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4. La Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle (SASU)

La SASU est une autre forme de société unipersonnelle, appréciée pour sa souplesse et sa protection sociale.

Les avantages et limites de la SASU

Opter pour la SASU est un choix judicieux si vous avez des projets ambitieux, comme développer une marque de prêt-à-porter à côté de votre service de couture, ouvrir plusieurs boutiques ou attirer des investisseurs pour accélérer votre développement. 

Verdict : quel statut choisir pour son activité de couture ?

Le choix du statut juridique pour une couturière à domicile doit être fait en fonction de votre niveau d'activité, de votre besoin de protection du patrimoine, et de vos objectifs professionnels.

Voici les informations clés à retenir : 

• pour tester son activité ou se lancer dans un projet simple, la micro-entreprise est le statut parfait ; 

• pour déduire ses frais pros et ne pas être limité en matière de chiffre d’affaires, l’entreprise individuelle sera plus adaptée ; 

• si vous souhaitez lancer un projet ambitieux avec des risques financiers élevés ou des investissements significatifs, l’EURL ou la SASU sont plus appropriées.

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