Les 4 étapes pour créer un cabinet de conseil
Publié le 10 janvier 2022
9 min. de lecture
Publié par Guillaume Robez - Independant.io
Mis à jour le 8 juillet
9 min
Vous envisagez de créer une société de conseil et ne savez pas par où commencer ? Alors vous êtes au bon endroit ! Devenir consultant·e indépendant·e sera un jeu d’enfant grâce à cet article pour créer votre cabinet de conseil sereinement.
Nous vous guidons sur les différentes étapes à suivre, du business plan jusqu’aux formalités d’immatriculation.
✨ Nouveau sur Shine : optimisez votre résultat fiscal en maîtrisant parfaitement le sujet des charges déductibles en société avec notre e-book sur mesure et 100 % gratuit !
✨
Simple, transparent, accessible : Shine est le compte pro en ligne conçu pour simplifier la vie des petites entreprises et des indépendants. Pour en savoir plus, cliquez ici !
Etape 1 : faire un business plan
L’intérêt du business plan
Pour rappel, le business plan est un dossier synthétique qui permet de présenter un projet de création (ou de reprise) d’entreprise.
Son utilité est double : il permet d’abord de structurer votre projet de cabinet de conseil avant la création mais aussi dans les premiers mois de développement de l’activité et c’est un document nécessaire pour obtenir un financement bancaire, lever des fonds, négocier avec des futurs partenaires ou encore trouver des associé·e·s.
📝 Globalement, un business plan d’un cabinet de conseil doit suivre la trame suivante :
résumé opérationnel ;
idée et origine du projet ;
description du service ;
étude de marché et concurrence ;
stratégie commerciale et marketing ;
montage juridique (nous y reviendrons après).
Vous l’aurez compris, cette étape de business plan est donc l’occasion de préciser et cadrer votre projet de cabinet de conseil. C’est l’occasion de vous poser les bonnes questions :
Quel est votre domaine d’intervention (stratégie, marketing, gestion, conduite du changement, juridique…) ?
Souhaitez-vous exercer de manière indépendante ou en équipe ?
Est-ce que votre cabinet de conseil sera sur un marché de niche ou pluri-disciplinaire ?
Allez-vous privilégier des missions longues ou récurrentes, ou bien des missions courtes ?
Quel est votre segment de clientèle cible ?
Découvrez notre template de prévisionnel financier prêt à remplir !
Conseils et erreurs à éviter
Terminons cette étape avec quelques conseils et erreurs à éviter pour réaliser un business plan efficace et aborder sereinement la création de votre entreprise de conseil.
Une fois votre projet cadré et réfléchi, nous vous conseillons de porter une attention toute particulière à l’étude de marché afin de valider si oui ou non il y a une opportunité pour votre société. Intéressez-vous à vos concurrents, leurs clients cibles, les segments de marché mal adressés, le potentiel de croissance… et positionnez une offre commerciale solide dans ce marché cible. Ne pas être exhaustif sur l’étude de marché est une des erreurs principales à éviter.
Second conseil, ne négligez pas les projections financières (compte de résultat prévisionnel, plan de trésorerie, capacité de financement…) qui complètent votre business plan en fournissant des éléments chiffrés nécessaires pour prouver la faisabilité de votre projet de cabinet de conseil. Négliger le modèle économique est une erreur qui peut avoir des conséquences sur la pérennité du cabinet.
Concernant la forme, il s’agira de rester clair, simple et concis. Bâcler la forme fait d’ailleurs partie aussi des erreurs à éviter : aérez votre texte, insérez des visuels… et faites vous relire !
Etape 2 : choisir le bon statut juridique
Même s’il est parfois réalisé lors de l’étape 1, le choix du bon statut juridique de votre cabinet de conseil mérite que nous nous y attardions et est une étape à part entière. La structure juridique choisie aura en effet des conséquences sur le fonctionnement de la société, tant d’un point de vue fiscal (imposition) que social (protection du dirigeant).
💡
Retenez qu’une activité de conseil peut être exercée sous la plupart des formes juridiques, et qu’on distingue deux cas :
vous souhaitez exercer seul·e ;
vous souhaitez vous associer.
Dans le premier cas, vous aurez le choix entre l’entreprise individuelle et les sociétés commerciales unipersonnelles (SASU et EURL), avec éventuellement le régime de la micro-entreprise en EURL ou entreprise individuelle.
L’entreprise individuelle présente l’avantage d’avoir des formalités de création rapides et simples par rapport aux sociétés, et une gestion simplifiée. C’est donc un statut plutôt choisi par les consultant·e·s indépendant·e·s et peu adapté pour un projet de société de conseil ambitieux. Quant au régime de la micro-entreprise, il vous permet en dessous d’un certain seuil de chiffre d’affaires de bénéficier d’un régime fiscal et social simplifié et avantageux.
Les sociétés unipersonnelles comme la SASU ou l’EURL ont chacune leurs avantages et leurs inconvénients, mais par rapport à l’entreprise individuelle elles permettent de vous associer plus tard et de limiter votre responsabilité. En contrepartie, les formalités de création sont plus complexes et coûteuses, tout comme les obligations comptables annuelles.
Enfin, si vous souhaitez vous associer directement, alors il faudra plutôt envisager la SARL ou la SAS. La SARL est une structure plus sécurisante, dont les statuts et le fonctionnement sont plus encadrés que les SAS. Mais cette rigidité est aussi un inconvénient, tout comme le statut de gérant·e majoritaire qui ne peut bénéficier du régime social général contrairement au président·e de SAS.
Créez votre entreprise en ligne avec Shine.
Etape 3 : trouver un lieu où installer son entreprise
Créer un cabinet de conseil impose de choisir un lieu pour installer le siège social de votre entreprise, afin de pouvoir fournir l’attestation de domiciliation nécessaire pour la suite des formalités de création.
Parmi les options principales pour domicilier votre entreprise, il vous faudra choisir entre :
une société de domiciliation commerciale ;
le domicile du dirigeant ;
vos bureaux (le cas échéant) ;
une pépinière d’entreprise ;
un espace de coworking.
Encore une fois, le choix de l’adresse de domiciliation dépend donc de votre projet et de vos ambitions.
Si vous commencez avec des bureaux et une équipe et que vous souhaitez recevoir des clients, alors c’est sans doute la meilleure option mais aussi celle qui engendrera le plus de frais. Si au contraire vous êtes seul·e, que vous vous déplacez chez vos clients, alors votre domicile est l’option la moins chère. Entre les deux, les sociétés de domiciliation vous apporteront du service, tout en limitant les frais engendrés en cas de changement d’adresse.
Etape 4 : accomplir les formalités de création de la société de conseils
Enfin, une fois seulement les 3 étapes précédentes terminées, vous allez pouvoir amorcer les démarches d’immatriculation de votre cabinet de conseil. La création d’une entreprise individuelle est plutôt simple et rapide, mais pour les sociétés commerciales il vous faudra réaliser un certain nombre de formalités :
rédaction des statuts ;
dépôt du capital social :
publication d’une annonce légale ;
renseigner en ligne sur le Guichet unique le formulaire de création d'entreprise (ancien M0) ;
constitution et dépôt du dossier d’immatriculation.
Vous pouvez réaliser ces étapes seul·e, mais attention aux erreurs lors de la rédaction des statuts ou même lors du remplissage du formulaire en ligne, qui peuvent avoir des conséquences sur le bon fonctionnement de votre cabinet de conseil plus tard.
✨ Vous pouvez aussi opter pour Shine Start, qui vous permettra de créer votre entreprise de manière simple et efficace, que ce soit une entreprise individuelle ou une société (SAS, SARL…).
Avec Shine Start, tout se fait en ligne :
constitution de votre dossier complet et rédaction de vos statuts avec le support d’experts juridiques ;
dépôt de votre capital social et obtention d’un compte professionnel, d’un IBAN français et d’une carte pro Shine ;
immatriculation de votre société et obtention de votre extrait Kbis.
Sachant que le compte bancaire est obligatoire pour les sociétés, et fortement recommandé pour les entreprises individuelles, c’est un excellent moyen de vous simplifier la vie en cumulant compte bancaire et création.
Un compte pro complet pensé pour vous.
Quelles démarches après avoir créé un cabinet de conseil ?
Une fois votre société de conseil créée, il va falloir gérer l’après ! L’immatriculation n’est que le début de votre aventure entrepreneuriale, et il vous reste encore du travail à accomplir.
Travailler votre réseau
Première étape, que vous pouvez amorcer avant même l’immatriculation, il va falloir travailler votre réseau. Le conseil est un milieu assez fermé, où la recommandation est de mise. Un bon réseau est donc un moyen de trouver des prospects, d’avoir des références et de faire une veille de votre secteur.
Ami·e·s, famille, ancien·ne·s client·e·s ou collègues, le réseau le plus proche est souvent le meilleur moyen de trouver les premiers clients de votre société de conseil, et parfois même l’élément déclencheur de la création de votre entreprise. Il est en effet beaucoup plus facile d’être recommandé par des personnes qui ont déjà travaillé de près ou de loin avec vous. N’hésitez pas à contacter beaucoup de monde pour présenter rapidement votre nouvelle activité.
Enfin, tournez-vous vers d’autres consultant·e·s ou entreprises de conseils qui proposent un service complémentaire éventuellement en mettant en place un contrat d’apporteur d’affaires.
Choisir les bons outils pour maximiser le temps facturable
Lorsqu’on crée un cabinet de conseil, on doit gérer un équilibre constant entre le temps facturable et le temps “perdu”.
Choisir les bons outils pour gérer l’administratif et faire gagner du temps à vos consultants vous permettra de maximiser le temps facturable.
Commencez par choisir un logiciel de comptabilité qui vous permettra de piloter votre entreprise de conseil, gérer les notes de frais et facturer vos clients. Et selon la taille de votre structure, envisagez un logiciel CRM pour piloter l’activité commerciale de vos consultant·e·s, ainsi qu’une solution de paie (logiciel et/ou externalisation) pour déléguer un maximum de gestion administrative.
Assurer sa présence en ligne
Enfin, vous devrez créer un site web pour présenter votre activité, l’équipe, et vos références clients. Investissez pour avoir un site à l’aspect professionnel, qui sera la première vitrine de votre entreprise et peut aussi être une source importante de nouveaux clients à condition d’investir dans une stratégie de référencement et d’acquisition de prospects.
Pour créer votre site, vous aurez globalement deux options, qui dépendent de votre budget et de vos compétences :
faire appel à un·e indépendant·e ou une agence ;
créer votre site à l’aide d’un logiciel.
Combien coûte la création d’un cabinet de conseil ?
Soyons honnête, il est difficile de répondre à cette question de manière catégorique, tant les dépenses engagées dépendent du statut choisi, de votre investissement personnel (temps) et de l’ambition de votre projet.
Pour vous aider, voici un récapitulatif des principales dépenses à prévoir pour la création de votre société, mais aussi dans les premiers mois suivants :
Etude de marché : variable
Business plan : 100 à 500 €
Création de l’entreprise + 6-12 mois de compte bancaire :
Création d’un site web : 0 à 10 000 €
Logiciel de comptabilité : 10 à 50 € par mois
Frais de déplacement chez les clients : variable
Mutuelle : 30-50 € par mois et par salarié·e
RC Pro ou multirisque : 300 à 1000 € par an
Cette liste n’est pas exhaustive, mais vous permettra d’avoir déjà une idée des premières dépenses à prévoir et pourquoi pas de déterminer le montant du capital social en fonction.
Cet article vous a plu et vous souhaitez recevoir tous nos conseils pour entrepreneurs éclairés ? Inscrivez-vous à notre newsletter la Lanterne.
Questions fréquentes
Questions fréquentes
💡
Guillaume Robez est freelance en marketing digital et cofondateur de independant.io, un comparateur de produits et services à destination des professionnels et des entreprises.