Comment devenir chauffeur VTC indépendant ?
Publié le 19 janvier 2023
par Amel Addoun
Mis à jour le 20 novembre
6 min. de lecture
Publié par Amel Addoun
Relu par Amandine Dujardin
Mis à jour le 20 novembre
6 min
Depuis l’essor des plateformes comme Uber et Heetch, le métier de chauffeur VTC indépendant attire de plus en plus d’adeptes. Cette profession s’exerce de manière indépendante, ce qui offre une flexibilité géographique aux chauffeurs, et aucune contrainte horaire. Comment devenir chauffeur VTC indépendant ? Dans ce guide, nous vous expliquons comment réussir votre projet en 5 étapes clés !
Étape n°1 : l’examen de chauffeur VTC
Outre le permis de conduire ou permis B, le chauffeur VTC doit obtenir un diplôme spécifique. Il doit apprendre à allier conduite sécurisante et relation client agréable pour faire voyager sa clientèle dans les meilleures conditions.
Modalités d’inscription
Pour devenir chauffeur VTC, il est nécessaire d’obtenir l’examen du même nom. Pour ce faire, il faut vous rendre sur le site de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat (CMA) de votre région afin de procéder à votre inscription. Son coût est de 200 € et vous pouvez la payer directement en ligne.
Suivi d’une formation (facultative)
Pour maximiser vos chances de réussite, il existe des formations facultatives conçues pour vous accompagner dans la préparation à l’examen VTC.
L’objectif d’une telle formation est de vous former aux épreuves théoriques et pratiques (nous allons y revenir). Sa durée fluctue entre 50 et 300 heures. Son prix, lui, varie en fonction des organismes de formation, mais il est généralement compris entre 400 et 1500 €.
En fonction de votre situation, vous pouvez régler votre formation en utilisant votre compte CPF ou en obtenant des aides au financement. Pour cela, vous pouvez vous rapprocher de France Travail.
Contenu de l’examen
L’examen VTC se décompose en deux parties :
La théorie
Elle vise à évaluer vos connaissances et comprend les thématiques suivantes :
gestion d'entreprise et comptabilité ;
négociation et fidélisation commerciales ;
réglementation sur l'activité de VTC ;
règles de sécurité routière ;
maîtrise du français et de l'anglais.
La pratique
La pratique vérifie les compétences du candidat ou de la candidate en conditions réelles. Il prend la forme d’un parcours de vingt minutes de conduite. Le ou la candidat·e doit préparer son trajet, anticiper les difficultés potentielles comme des travaux, puis l’effectuer.
Tout au long de ce parcours, l’examinateur ou l’examinatrice vérifie :
la connaissance du territoire parcouru ;
l’aptitude générale ;
la capacité du candidat ou de la candidate à accueillir un·e client·e.
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Étape n°2 : le statut juridique
Vous avez réussi votre examen pour devenir chauffeur VTC indépendant ? Félicitations !
Une attestation provenant de la CMA risque d’être déposée dans votre boîte aux lettres prochainement… 📬
Désormais, il est grand temps de choisir votre statut juridique.
💡
Le métier de chauffeur VTC relève du domaine artisanal. Vous devez impérativement être immatriculé·e au répertoire des métiers avant de poursuivre vos démarches.
La micro-entreprise
Grâce à une comptabilité simplifiée et des contraintes administratives allégées, la micro-entreprise semble particulièrement adapté pour le démarrage de votre activité.
Pour conserver ce statut, vous ne devrez pas dépasser le plafond de chiffre d’affaires, fixé à 77 700 € pour 2023, plus de deux années de suite.
Ce statut offre des avantages non négligeables, mais il est crucial de connaître ses points faibles :
aucune déduction de charges professionnelles ;
protection sociale minimale ;
cumul de plusieurs activités différentes impossible.
La société (SAS, SASU, SARL, EURL)
Le point commun entre la SAS, la SASU, la SARL et l’EURL, c’est la mise en place d’une structure juridique propre à la société.
Contrairement au statut de la micro-entreprise, celui de la société vous permet de déduire vos frais professionnels de votre déclaration d’impôts. Vous aurez la possibilité de vous déclarer en tant que salarié·e et donc, de bénéficier d’une protection sociale maximale.
Néanmoins, les démarches administratives sont plus longues et plus coûteuses. Afin de vous aider à y voir plus clair, nous vous avons concocté un article sur le choix du statut juridique pour votre entreprise.
🔎
La SASU vous intéresse ? Alors, parcourez notre article dédié : "SASU : un statut juridique adapté aux VTC ?".
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Étape n°3 : la carte professionnelle
Pour devenir chauffeur VTC indépendant, l’obtention de votre carte professionnelle est une étape obligatoire. Valable 5 ans, elle doit être renouvelée une fois qu’elle arrive à échéance. Pour l’acquérir, rien de plus simple : c’est à la préfecture du département de votre domicile que vous devez vous adresser.
Lors de votre demande, vous devrez vous munir des éléments suivants :
document d’identité (CNI ou passeport en cours de validité) ;
permis de conduire ;
attestation de réussite à l’examen de VTC ;
un avis médical positif ;
2 photos d’identité.
La carte professionnelle coûte 60 €.
Étape n°4 : l’inscription au registre des VTC
Pour le démarrage de votre activité, vous devez obligatoirement vous inscrire en ligne sur le registre des VTC. Cette démarche coûte 170 € et doit être renouvelée tous les 5 ans.
Pour une première inscription, vous devrez préparer les éléments suivants :
attestation de responsabilité civile ;
justificatif d’immatriculation de votre entreprise, en fonction de sa forme juridique ;
copie de la carte grise du véhicule ;
copie de la carte professionnelle VTC.
Facultatif mais conseillé : le label qualité
Afin de vous démarquer dans l’exercice de vos fonctions, vous avez la possibilité d’obtenir un label qualité qui récompense vos services : le France VTC Limousine.
Vous devrez respecter un certain nombre de critères, tels que :
la qualité d’accueil de vos passagers et passagères ;
l’offre de services présents gracieusement (boissons, en-cas…) ;
maîtrise de langues étrangères ;
la garantie hygiène et le confort de votre véhicule.
Vous pouvez déposer votre demande en ligne grâce au service proposé par la Direction générale des Entreprises.
Étape n°5 : la préparation du véhicule
En devenant chauffeur VTC indépendant, vous devez vous assurer que votre véhicule respecte certaines conditions :
posséder entre quatre et neuf places ;
avoir moins de sept ans d’ancienneté, sauf pour les modèles de collection ;
disposer de minimum quatre portes ;
mesurer plus de 4,50 m x 1,70 m.
Ces critères ne s’appliquent pas aux voitures hybrides ni électriques.
Vous devez également vous présenter en tant que chauffeur VTC sur la route.
Pour cela, il existe une vignette obligatoire, que vous pouvez obtenir sur le site du registre des exploitants VTC. Son coût est de 35 € et elle doit être placée à l’avant gauche et à l’arrière droit de votre véhicule.
Zoom sur vos obligations au volant
Vous voilà fin prêt·e à conduire vers de nouveaux horizons !
Mais avant votre départ, quelques règles qu’il vous faudra impérativement respecter lors de l’exercice de vos fonctions.
L’obligation de réservation
En tant que chauffeur VTC, vous ne devez prendre un·e client·e que s’il ou elle a réservé sa course au préalable.
En cas de contrôle, vous devez être en capacité de présenter un ticket de réservation avec :
nom et coordonnées téléphoniques de votre client·e ;
nom et coordonnées de votre entreprise ;
date et heure de la réservation ;
date, heure et lieu de prise en charge de votre client·e.
Le tarif
Contrairement aux taxis, les tarifs des chauffeurs VTC ne sont pas réglementés.
Vous êtes ainsi libre de facturer votre prestation comme vous le souhaitez !
Toutefois, le tarif indiqué doit être à la course.
À vous de choisir si vous préférez être payé :
au forfait (le prix est déterminé dès la réservation) ;
au kilomètre (le prix dépend du temps et de la distance du trajet).
Les interdits
Vous n’avez pas le droit d’être interpellé par un·e client·e dans la rue.
Cette pratique est exclusivement réservée aux taxis. Aussi, vous n’avez pas l’autorisation de stationner dans la rue. Une fois votre course terminée, vous devez rejoindre un garage ou une aire de stationnement.
✈️
Vous avez le droit de stationner autour d’une gare ou d’un aéroport dans l’attente qu’un·e client·e réserve une course sur l’application. Mais le temps de stationnement ne doit pas excéder une heure.
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Devenir chauffeur VTC indépendant : en route !
Vous connaissez maintenant toutes les étapes pour vous lancer en tant que chauffeur VTC indépendant :
passer son examen VTC ;
choisir son statut ;
obtenir sa carte professionnelle ;
s’inscrire au registre des VTC ;
préparer son véhicule.
Besoin d’encore un peu d’aide ?
Chez Shine, nous mettons tout en œuvre pour vous offrir un accompagnement personnalisé. C’est pour cela que nous avons développé le compte pro tout-en-un pensé pour les VTC ! 🚘