Comment devenir psychomotricien·ne en libéral ?
Publié le 24 avril 2023
par Manon Ca
4 min. de lecture
Publié par Manon Ca
Mis à jour le 8 juillet
4 min
Difficultés à se repérer dans le temps et l’espace, problèmes d’attention, troubles corporels : vos futur·es client·es ont besoin de vous ! Mais avant de vous installer à votre compte, vous devrez suivre les étapes clés de la création d’une entreprise. Pour vous, nous avons fait la synthèse des choses à savoir pour devenir psychomotricien·ne en libéral !
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1. Répondre aux conditions de formation
Le métier de psychomotricien·ne est une activité réglementée.
Si vous souhaitez devenir psychomotricien·ne, vous devez commencer par obtenir le diplôme d’État de psychomotricien et ce, que vous souhaitiez exercer dans un hôpital ou en libéral.
En France, il existe 6 instituts de formation. L’admission est ouverte suite à une première année dans un cursus de santé ou sur concours. La formation pour devenir psychomotricien·ne dure 3 ans. Et au total, 600 heures de stage doivent être consacrées à cette activité.
La rémunération des psychomotricien·nes qui exercent dans les hôpitaux est comprise entre 1 867 euros et 3 115 € brut en fonction de leur ancienneté. En libéral, leurs revenus sont compris entre 2 000 et 3 000 € brut.
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2. S’enregistrer auprès de l’ADELI
Prochaine étape : faire enregistrer votre diplôme auprès du répertoire de l’Automatisation DEs Listes (Adeli).
Cette formalité vous permet de déclarer votre activité. Pour accomplir cette démarche, rendez-vous sur le guichet unique électronique de l’INPI.
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Les psychomotricien·nes sont des professionnel·les de santé ADELI pour lesquels l’agence du numérique en santé (ANS) ne délivre pas encore de cartes de professionnel de santé.
3. Souscrire une assurance RC professionnelle
Pour exercer pleinement votre activité de psychomotricien·ne en libéral, vous devez souscrire à une assurance RC professionnelle (article L1142-32 du code de la santé publique).
Le tarif de la cotisation annuelle est variable. Il dépend principalement de :
votre chiffre d’affaires prévisionnel ;
votre localisation ;
votre diplôme ;
votre ancienneté ;
des garanties auxquelles vous souhaitez souscrire.
4. Se préparer au métier de psychomotricien en libéral
Une santé d’acier est nécessaire pour accompagner vos patient·es dans les projets thérapeutiques en extérieur ou dans des salles équipées.
L’activité de psychomotricien en libéral exige également des compétences en termes de gestion et d'organisation !
En devenant votre propre patron·ne, vous étendez votre niveau de responsabilités. Une fois votre entreprise créée, vous serez soumis·e à des obligations plus engageantes qu’en CDI.
💡
En France et selon les chiffres DRESS 2019 publiés sur le site de la Fédération française des Psychomotriciens, 24 % des psychomotricien·nes exercent en libéral. On dénombre en moyenne 20 professionnel·les de santé pour 100 000 habitant·es.
5. Bien connaître la réglementation
Non remboursement des actes
Les actes des psychomotricien·nes ne sont pas remboursés par l’Assurance maladie.
Les psychomotricien·nes doivent donc indiquer à leurs patient·es :
les conditions de prise en charge ;
les frais engendrés par leurs activités de prévention / diagnostic / soins de psychomotricité.
⚠️
Les séances qui sont réalisées dans un centre d'action médico-sociale précoce (CAMPS), un centre médico-psychologique (CMP) ou un centre médico-psychopédagogique (CMPP) sont remboursées.
Formation professionnelle en continu
Tous les 3 ans, vous devrez justifier de vos actions en vue de contribuer au développement de votre expertise. Les formations professionnelles permettent de prouver votre engagement dans votre activité de psychomotricien·ne.
Obligation de coopération
En tant que psychomotricien·ne, vous êtes tenu·e de coopérer avec les autres professionnel·les de santé. L’objectif de cette obligation est simple : contribuer au bien-être des patient·e·s.
Pour cela, il faut faire une demande d’adhésion auprès de l’agence régionale de santé (ARS). Son directeur général ou sa directrice générale sera alors en mesure d'autoriser la mise en œuvre des protocoles de santé que les professionnel·les s’engagent à faire appliquer.
Respect des normes d’accessibilité et de sécurité
Si vous avez l’intention d’ouvrir un local pour accueillir vos patient·es, vous devez connaître les obligations des établissements recevant du public (ERP) en termes d’accessibilité et de sécurité incendie.
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6. Votre statut juridique
Quel statut juridique correspond le mieux à la profession libérale réglementée de psychomotricien·ne ?
Vous avez le choix entre :
l’entreprise individuelle si vous êtes seul·e ;
la société civile de moyens (SCM), la société civile professionnelle (SCP) ou la société d’exercice libéral (SEL) si vous souhaitez vous associer.
7. L’enregistrement de votre activité
Depuis le 1er janvier 2023, l’organisme compétent qui permet de concrétiser votre projet, c’est le guichet unique. En fonction du statut juridique que vous avez choisi, vous pourrez y enregistrer votre entreprise naissante.
Devenir psychomotricien en libéral : le récap’
Pour devenir psychomotricien·ne en libéral, voici les étapes à suivre :
répondre aux conditions de formation ;
s’enregistrer auprès de l’ADELI ;
souscrire une assurance pro ;
s’assurer d’avoir les compétences ;
connaître la réglementation ;
choisir votre statut juridique ;
enregistrer son activité sur le guichet unique.
Exercer le métier de psychomotricien·ne en libéral est tout à fait accessible. Nous vous conseillons toutefois de bien comprendre la réglementation avant d’anticiper la captation d’une clientèle existante en rejoignant un cabinet de professionnels de santé. Cela vous permettra de vous assurer des revenus réguliers dès le départ et de compenser les dépenses occasionnées (formation, matériel, loyer…).
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