Comment devenir traducteur indépendant ?
Publié le 8 novembre 2022
Mis à jour le 21 novembre
par Antoine Collin
5 min. de lecture
Publié par Amandine Dujardin
Relu par Antoine Collin
Mis à jour le 21 novembre
5 min
Vous aimez vous exprimer dans une langue étrangère, faire le pont entre plusieurs cultures et feuilleter les dictionnaires bilingues ? Alors, vous cochez déjà de nombreuses cases pour devenir traducteur indépendant ou traductrice indépendante ! Dans cet article, nous faisons un tour d’horizon des étapes à suivre pour vivre de votre passion : la traduction.
✨ Nouveau sur Shine : optimisez votre résultat fiscal en maîtrisant parfaitement le sujet des charges déductibles en société avec notre e-book sur-mesure et 100 % gratuit !
1. Acquérir les compétences techniques du métier de traducteur·ice indépendant·e
Parler une langue étrangère comme un natif et transposer un texte d’une langue source vers une langue cible sont deux choses différentes. Même si la profession de traducteur n’est pas réglementée, il est préférable de développer ses compétences.
Pour devenir traducteur·ice indépendant·e et gagner la confiance de vos prochains client·e·s, mieux vaut passer plusieurs années dans un pays étranger ou suivre l’une des formations suivantes.
Niveau Bac+3
Voici les formations bac+3 à privilégier :
licence LEA (langues étrangères appliquées) ;
licence LLCER (langues, littératures et civilisations étrangères ou régionales).
La formation LEA forme les étudiant·e·s aux métiers du transport, du commerce, du tourisme et de la traduction. Cette formation vous fera découvrir deux langues étrangères. La formation LLCER se concentre sur une seule langue étrangère.
Son socle fondamental s’articule autour de 5 matières :
civilisation ;
littérature ;
traduction ;
grammaire ;
linguistique.
Niveau Bac+5
La formation bac+5 liée au métier de traducteur est la suivante :
Master mention traduction et interprétation.
Lors du Master, vous aurez l’occasion de choisir une formation généraliste ou une spécialité (exemple : traduction économique).
Formation professionnelle
Vous ne souhaitez pas retourner sur les bancs de la fac ? Optez plutôt pour une formation professionnelle. L’offre de la SFT (société française des traducteurs), par exemple, se compose de formations courtes animées par des professionnel·le·s (à distance ou en présentiel).
Vous pouvez aussi passer des certifications en langues étrangères pour prouver vos compétences à vos futurs clients. L’IELTS (International English Testing System) est la certification la plus connue pour la langue anglaise.
Le compte pro qui redonne la liberté aux indépendant·es.
2. Choisir un statut juridique adapté
Deuxième étape pour devenir traducteur indépendant ou traductrice indépendante : choisir un statut juridique adapté.
La micro-entreprise
La micro-entreprise est un statut juridique très plébiscité par les indépendant·e·s. Il est facile à mettre en place et flexible. Pour déclarer votre chiffre d’affaires et payer vos cotisations à l’URSSAF, vous n’aurez qu’à remplir un court formulaire en fin de mois. Seul bémol : un seuil de chiffre d’affaires est fixé à 77 700 €.
Au-delà de ce montant, vous devrez transformer votre micro-entreprise en EURL ou en SASU.
L’EURL
Il est normal d’hésiter entre devenir micro-entrepreneur·e ou gérant·e d’EURL. Plus formel, ce statut vous permet de vous développer rapidement, d’envisager une levée de fonds et/ou de réaliser un chiffre d’affaires illimité. Créer une EURL peut se faire avec un euro en poche et votre responsabilité sera limitée au montant des apports réalisés.
La SASU
La SASU est la seule forme juridique qui vous permettra d’être affilié au régime général de la sécurité sociale. De plus, son fonctionnement est hyper flexible. C’est à vous que reviendra la responsabilité de définir les règles de fonctionnement de l’entreprise et de les inscrire dans les statuts. Et si vous souhaitez agrandir l’équipe un jour, vous pourrez passer d’une SASU à une SAS facilement.
🛫
Vous comptez vous installer dans un autre pays que la France pour exercer votre activité de traduction ? Dans ce cas, nous vous recommandons vivement notre article : "Peut-on créer une SASU en France et vivre à l’étranger ?".
Le portage salarial
Certain·es traducteur·ices font le choix rassurant du portage salarial. Ce système leur permet de recevoir un bulletin de paie en bonne et due forme, comme un·e salarié·e. En échange, le traducteur ou la traductrice reverse une partie de son chiffre d’affaires à la société de portage.
3. Investir dans du matériel et des logiciels professionnels
Comme beaucoup d’autres professionnel·le·s, le traducteur ou la traductrice a besoin de matériel et de logiciels pour faciliter son travail. Certaines agences de traduction exigent même certains logiciels de traduction automatique (TAO).
Pour devenir traducteur·trice indépendant·e, vous aurez besoin de :
un ordinateur avec simple ou double écran ;
une connexion internet haut débit ;
une domiciliation d’entreprise (si vous ne travaillez pas chez vous) ;
un comptable (sauf si vous êtes en micro-entreprise) ;
un ou plusieurs logiciels de traduction (MemoQ, SDL Trados, Déjà Vu) ;
un correcteur orthographique professionnel (exemple : Antidote).
2 emails par mois pour avancer dans votre aventure entrepreneuriale.
4. Trouver ses premiers client·es
Une fois que vous aurez reçu votre numéro SIRET et tout votre matériel, il sera temps de trouver vos premiers client·es.
Pour cela, vous pouvez :
créer votre profil sur des plateformes dédiées aux traducteur·ice·es indépendant·e·s comme Proz, Translatorscafe, TextMaster ou Traduc ;
vous inscrire sur les meilleures plateformes généralistes pour trouver une clientèle en tant que freelance ;
contacter des agences de traduction en France et à l’international pour leur proposer vos services ;
mettre à jour votre profil LinkedIn et/ou ouvrir un blog à propos de la traduction ;
proposer des prestations de qualité pour faire fonctionner le bouche-à-oreille.
Besoin d'un accompagnement administratif ? Découvrez le compte pro Shine.
5. Apprendre à envoyer des devis et des factures à ses client·e·s
Pour finir, vous devrez apprendre à rédiger un devis et des Conditions générales de vente. En fin de mission, vous devrez être capable d’envoyer une facture comprenant :
la mention “facture” ;
le numéro et la date d'émission de la facture ;
votre numéro de SIREN / SIRET ;
la prestation livrée et la quantité (si applicable) ;
la TVA (si applicable) ;
vos coordonnées ;
les coordonnées de votre client ou de votre cliente.
💵
Vous avez le choix entre différentes tarifications : au mot cible, au mot source, à la page, à l’heure, à la demi-journée ou à la journée. À vous de trouver le meilleur système pour vous. Quelle que soit l'unité de mesure choisie, pensez à la faire figurer sur vos devis et factures.
Devenir traducteur·rice indépendant·e : le mot de la fin
Pour faire court, voici les étapes à suivre pour devenir traducteur·ice freelance :
acquérir les compétences techniques du métier de traducteur·ice indépendant·e ;
choisir un statut juridique adapté ;
investir dans du matériel et des logiciels professionnels ;
trouver ses premiers client·es ;
apprendre à envoyer des devis et des factures à ses client·es.
Avant de vous laisser, nous avons un dernier conseil à vous donner : évitez de proposer des tarifs dérisoires dans le but de trouver des client·es. En procédant ainsi, vous renverrez une mauvaise image de vous à vos prospects et participerez à ternir l’image de la profession de traducteur·ice. Ce serait dommage !
En demandant des avis à la suite de chaque collaboration, vous pourrez prendre confiance en vous de la meilleure des manières.
Prêt·e à vous lancer ? Nous vous accompagnons dans toutes vos démarches.