Facturation au forfait : avantages, limites et exemples
Publié le 14 avril
Relu
4 min. de lecture
Publié par Victoria Grimaldi
Relu par Amandine Dujardin
4 min
Fraîchement lancé·e en indépendant·e, vous vous demandez si la facturation au forfait est une option pertinente ? En un mot : oui… Mais ça dépend des situations ! Nous vous expliquons comment construire une offre au forfait attractive et efficace et dans quels cas opter pour cette solution.
Qu’est-ce que la facturation au forfait ?
Le fonctionnement de la facturation au forfait
Facturer au forfait signifie définir un prix fixe pour ses prestations. Vous facturez « à la tâche ». Le montant défini est alors déconnecté du temps réellement passé sur la prestation.
C’est un mode de facturation présent dans de nombreux domaines : web, marketing, coaching, informatique, etc.
L’exemple concret 🔎
Ophélie est rédactrice web. Elle décide de vendre ses articles 150 € pièce au lieu d’opter pour un tarif au nombre de mots. Elle crée alors une formule avec 5 articles par mois pour 750 €.
Facturation au forfait ou facturation au TJM ?
L’alternative à la facturation au forfait est la facturation au TJM (taux journalier moyen) ou la facturation en régie. Dans ce cas, on facture le nombre d’heures réellement passées sur une mission.
👉 Le TJM est souvent plus adapté pour des missions complexes avec des tâches diversifiées.
👉 À l’inverse, le forfait se prête aux missions répétitives ou qui ont un périmètre facile à définir.
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Quels sont les avantages de la facturation au forfait ?
1. Prévisibilité
L’autre grand avantage de la facturation au forfait est son caractère prévisible qui donne une meilleure visibilité sur la trésorerie de l’entreprise :
pour le client ou la cliente : il sait exactement combien il va dépenser chaque mois ;
pour le ou la prestataire : il connaît le nombre de forfaits à vendre pour atteindre le montant de chiffre d’affaires qu’il s’est fixé.
L’exemple concret 🔎
Mohamed est graphiste. Il a décidé de mettre en place une facturation au forfait pour vendre des identités visuelles. Cette prestation vaut 1 500 €. Il vise les 3 000 € de chiffre d’affaires par mois. Il doit donc trouver 2 client·es tous les mois ! 🚀
2. Liberté d’organisation
Avec la facturation au forfait, vous êtes maître de votre emploi du temps. Vous n’avez plus à travailler à des heures ou des jours fixes définis à l’avance avec votre client·e.
3. Valorisation de l’expertise
La facturation au forfait valorise vos compétences et votre expérience en vous permettant de ne plus vendre uniquement votre temps mais une vraie valeur ajoutée. C’est donc également un potentiel moyen de facturer plus cher !
Comment construire une offre au forfait ?
1. Bien cadrer sa prestation
Tout le challenge du forfait réside dans la définition du périmètre exact de votre intervention. Et oui : si la prestation est mal cadrée en amont, vous risquez de ne pas être rentable…
Il faut donc fixer avec précision ce que vous incluez ou pas dans votre forfait de façon à ce qu’il n’y ait pas de malentendus avec le ou la client·e et de mauvaises surprises pour vous.
Pour cela, vous pouvez faire une liste des prestations comprises en détaillant pour chacune d’elles ce que vous faites concrètement. Comme ça, tout est clair !
L’exemple concret 🔎
Joachim crée des sites web. Il met en place un forfait de maintenance de site. Le forfait basique à 50 €/mois inclut la maintenance classique (mise à jour, correction des bugs…) mais il ne prend pas en compte des éléments plus complexes comme l’optimisation des performances du site ou l’ajout de fonctionnalités. Pour cela, il prévoit un forfait à 100 €/mois. Il pense même à aller plus loin en proposant un forfait incluant un accompagnement personnalisé de 1 heure par mois !
2. Fixer le bon prix
Pour vérifier la rentabilité de votre forfait, vous pouvez utiliser votre taux horaire et le multiplier par l’estimation du nombre d’heures que vous prendra la mission.
D’autres méthodes existent, vous pouvez faire à votre sauce !
👉 Quelques conseils :
prévoir une marge de sécurité « au cas où » ;
ne pas sous-estimer le temps nécessaire ;
inclure le temps de gestion de la relation client.
3. Gérer les dépassements
Même avec une offre bien cadrée, il est conseillé de prévoir noir sur blanc ce qui adviendra en cas de sortie du cadre du forfait.
📌 Par exemple :
le nombre d’allers-retours inclus en cas de modification ;
le nombre d’heures maximum passées pour l’accompagnement de la clientèle ;
les livrables attendus ;
les modalités de facturation des demandes additionnelles, etc.
Il est recommandé d’utiliser un contrat de prestation de services pour encadrer la relation de travail, avec éventuellement une clause de renégociation des termes.
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Facturation au forfait : quelques inconvénients à avoir en tête
Le manque de flexibilité
Le principal inconvénient de la facturation au forfait est le manque de souplesse pour s’adapter aux demandes de la clientèle, aussi bien au début du projet qu’en cours d’exécution.
Selon votre secteur d’activité, il peut aussi être difficile de créer une offre standardisée qui s’adapte aux besoins des différents types de client·es.
Le risque financier
Si vous vous êtes trompé·e dans l’estimation du temps nécessaire, vous courrez le risque de passer beaucoup plus de temps que prévu sur la mission… Ce qui serait un potentiel gouffre financier !
La nécessité de créer une offre bien cadrée
Facturer au forfait demande une certaine expérience :
vous devez bien connaître votre client·e et ses besoins ;
vous devez savoir précisément quelle prestation vous êtes capable de faire en combien de temps.
De plus, vous devez être prêt·e à passer du temps à créer votre offre au forfait.
Bref, pour les freelances débutants, ce n’est pas toujours facile de proposer un forfait.
Conclusion sur la facturation au forfait
Avantages et inconvénients de la facturation au forfait
Avantages | Inconvénients |
|---|---|
Prévisibilité | Manque de flexibilité, pas pour tous les projets |
Valorisation de l’expertise | Risque financier |
Liberté de gestion | Nécessite de l’expérience et du temps |
En résumé, facturer au forfait possède de nombreux avantages mais ne s’adapte pas à toutes les missions.
Si vous optez pour cette solution, l’important est de créer une offre bien cadrée.
Pour aller plus loin, Shine vous explique les règles et bonnes pratiques pour facturer en indépendant·e dans cet article.
D’ailleurs, Shine vous propose un outil de facturation dans son compte pro pour gérer plus facilement votre activité !
