Micro-entrepreneur VS freelance : les différences
Publié le 11 juillet 2023
par Irène Saindon
4 min. de lecture
Publié par Irène Saindon
Mis à jour le 10 juillet
4 min
Un·e micro-entrepreneur·e est forcément freelance. Mais un·e freelance n’est pas toujours à la tête d’une micro-entreprise. Ces termes souvent confondus représentent 2 concepts bien distincts. Freelance est le terme générique pour désigner un travailleur indépendant, alors qu’un·e micro-entrepreneur·e répond à un statut juridique spécifique !
Qu’est-ce qu’un·e freelance ?
Freelance est un terme anglais qui se traduit par “travailleur·se indépendant·e”.
C’est un·e professionnel·le travaillant à son compte et proposant des biens ou des prestations de service à des entreprises ou à des particuliers.
Il ou elle n'est pas lié·e par un contrat à ses client·es qui, par ailleurs, ne peuvent pas lui imposer un rythme de travail.
Cependant, nous recommandons aux freelances de sécuriser leurs relations commerciales via un contrat de vente.
Le compte pro qui redonne la liberté aux freelances.
Quels métiers exercer en freelance ?
Même si certains domaines recrutent plus de freelances que d'autres, de nombreux métiers peuvent s'exercer sous ce statut.
On retrouve, par exemple, des freelances dans les domaines de :
l’informatique et le digital (web designer, développeurs web, copywriter…) ;
la création (illustrateur·ices, graphistes, peintres…) ;
la communication (Community Managers, experts SEA, journalistes…) ;
l’immobilier (exemple : agents commerciaux immobiliers) ;
le conseil et le coaching.
📌
Une activité freelance peut se cumuler à un emploi salarié à condition que vos missions soient différentes. Une règle de non-concurrence est à respecter.
Comment devenir freelance ?
Il est obligatoire de déclarer son activité et d’obtenir un numéro SIRET. Sans cela, les freelances ne peuvent pas émettre de factures à leurs client·es. Ils ont également l'obligation de choisir un statut juridique pour leur entreprise.
3 possibilités s’offrent à eux pour se lancer en indépendant :
opter pour le portage salarial (et ne pas avoir à choisir de statut juridique) ;
créer une société, par exemple EURL ou SASU ;
créer une entreprise individuelle (EI) ou une micro-entreprise.
Qu’est-ce qu’un·e micro-entrepreneur·e ?
Le ou la micro-entrepreneur·e est un·e freelance qui a choisi de créer une EI sous le régime simplifié de l’auto-entreprise. Les obligations administratives sont moins lourdes que celles d’une société. Cependant, ce statut reste encadré.
Une gestion simplifiée en micro-entreprise
La liste des avantages du statut de micro-entreprise est longue.
On retrouve notamment :
une comptabilité simplifiée avec uniquement la tenue d’un livre des recettes et d’un registre des achats selon les cas ;
un calcul des cotisations sociales simplifié ;
l’absence de capital social (pas besoin d’un apport financier pour lancer votre activité) ;
l’exonération de TVA suivant certains seuils (voir ci-après).
Les plafonds en micro-entreprise
Certains seuils ne doivent pas être dépassés et des conditions de plafonds en auto-entreprise doivent être respectées pour être exempté·e de collecte de TVA.
Actuellement, les plafonds de chiffres d’affaires en micro-entreprise sont de :
77 700 € pour les prestations de service artisanales et commerciales ;
77 700 € pour les activités libérales ;
188 700 € pour les activités d’achat-vente.
Si durant 2 années civiles consécutives vous dépassez ces plafonds, vous ne pourrez plus exercer sous le régime de la micro-entreprise. Vous basculerez dans celui de l’EI classique.
Les seuils de franchise en base TVA sont quant à eux les suivants :
36 800 € pour les prestations de service artisanales et commerciales ;
36 800 € pour les activités libérales ;
91 900 € pour les activités d’achat-vente.
Si ces seuils sont dépassés en cours d’année, vous bénéficiez d’une tolérance. La TVA sera à collecter si ces plafonds sont dépassés durant 2 années civiles consécutives.
Cependant, un seuil majoré vient changer la donne. Si vous le dépassez en cours d’année, vous êtes immédiatement redevable de la TVA qui sera à appliquer sur toutes les factures du mois de dépassement.
Les seuils de franchise de TVA majorés sont :
39 100 € pour les prestations de service artisanales et commerciales ;
39 100 € pour les activités libérales ;
101 000 € pour les activités d’achat-vente.
Devenez auto-entrepreneur·e avec Shine.
Quels métiers exercer en micro-entreprise ?
La liste des métiers à exercer sous le statut de micro-entreprise est longue. D’ailleurs, nous avons recensé 30 métiers à faire en auto-entrepreneur·e, que ce soit en activité commerciale, artisanale ou libérale.
À noter également que certaines activités sont interdites sous ce régime.
Il s’agit des :
activités agricoles ;
professions de santé hors médecine alternative ou médecine douce ;
activités artistiques rémunérées par des droits d’auteur ;
activités relevant de la TVA immobilière.
Comment devenir micro-entrepreneur·e ? 🔎
Toutes les démarches pour créer son activité se font via le guichet unique des entreprises.
Micro-entrepreneur·e vs freelance : le mémo
Voici ce qu’il faut retenir de ce comparatif :
un·e micro-entrepreneur·e est un·e freelance (un·e indépendant·e) ;
un·e freelance n’est pas forcément un·e micro-entrepreneur·e (il ou elle peut choisir un autre statut juridique pour son activité) ;
la micro-entreprise est une entreprise individuelle avec un régime simplifié ;
vous pouvez exercer de nombreux métiers en tant que freelance et en tant que micro-entrepreneur·e.
Pour aller plus loin, voici les avantages et les inconvénients de la micro-entreprise.
Déjà convaincu·e ? Alors, n’attendez plus et ouvrez votre micro-entreprise avec Shine.