Freelance : comment gérer la crise financière ?
Publié le 6 janvier 2022
Mis à jour le 8 novembre
4 min. de lecture
Publié par Amandine Dujardin
Relu par Victoria Grimaldi
Mis à jour le 8 novembre
4 min
La crise sanitaire a bouleversé les habitudes des entreprises. En tant qu’indépendant·e, nous devons nous adapter mais aussi tirer des leçons de l’incertitude financière dans laquelle nous nous trouvons.
Lilian Alvarez, développeur iOS en freelance et formateur pour freelances, nous parle de son expérience en tant que freelance et des méthodes qu’il a mis en place pour contrer l’instabilité dans son business et mieux gérer ses finances.
Qui est Lilian Alvarez ? 🔎
Lilian Alvarez est freelance iOS et dirigeant d’un organisme de formation spécialisé dans l’accompagnement des freelances. Il nous raconte son histoire dans ces lignes...
Tout a commencé en août 2018. Je venais tout juste de recevoir le paiement de ma première prestation…
En trois mois de travail, j’avais gagné autant qu’en un an de salariat. J’avais l’impression d’être le roi du monde.
J’avais tort. 😭 Mais ça, je ne le découvrirai que quelque temps plus tard…
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Leçon n°1 : la frugalité
Quelques mois après ce premier contrat, j’ai décidé de réaliser un rêve de gosse : partir en voyage à New York.
Je n’ai pas fait les choses à moitié :
Airbnb à un bloc de Central Park,
match de NBA 🏀,
soirées cocktails dans des bars de Brooklyn et Manhattan 🍹…
Ce furent des vacances extraordinaires.
Le problème ? De retour à Lyon, plusieurs semaines se sont écoulées sans que je trouve le moindre contrat. Le peu d’économies qui me restait s’est évaporé comme neige au soleil.
J’ai été à deux doigts de plier boutique…
J’ai retenu deux leçons de cette expérience.
Garder 6 mois à un an de dépense de côté avant de vouloir s’acheter la dernière Tesla ou partir en vacances aux Seychelles. 🏝️
Vivre en dessous de ses moyens. 💶
Ces deux conseils n’ont jamais été aussi importants à l’heure où j’écris ces lignes (crise du coronavirus).
D’ailleurs, l'Observatoire français des conjonctures économiques prédit une augmentation de 80% des entreprises en état de cessation de paiement pour 2020.
Nous avons trop souvent tendance à vouloir augmenter notre niveau de vie dès que nous commençons à bien gagner notre vie en tant qu’indépendant. Après tout, nous avons travaillé dur pour cela, au temps en profiter !
Oui, mais… Veillez à rester discipliné d’un point vue de vos finances personnelles.
À ce propos, je vous conseille d’adopter la fameuse règle des 20%. Elle consiste à mettre à minima 20% de vos revenus de côté. C’est une bonne habitude à avoir car cela vous oblige à mesurer l’argent qui entre sur votre compte et la part qui en sort.
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Leçon n°2 : anticiper les renouvellements et intercontrats
Souvent, quand je commence une mission avec un·e client·e, nous partons sur une durée relativement courte par rapport à l’ensemble du projet à réaliser. C’est le même principe qu’une période d’essai en CDI.
L’avantage de cette façon de procéder est double :
L’acte d’achat est plus facile pour le client, car il minimise l’impact d’une erreur de recrutement.
On ne s’engage pas sur une longue durée avec un·e client·e ou une mission qui ne nous conviendrait pas.
Cette solution n’est néanmoins pas parfaite, car on veut éviter de se retrouver avec des périodes de creux entre chaque contrat.
Mes conseils :
Expliquer à la personne pour laquelle vous travaillez votre besoin de visibilité. N’hésitez pas à mettre l’accent (avec diplomatie) sur le fait qu’il ou elle risque de vous perdre s’il n’y a pas de renouvellement quelques semaines avant la fin du contrat en cours.
Parallèlement, continuer à prospecter. À ce propos, je vous conseille de vous rapprocher des industries suivantes : streaming vidéo, éditeurs de logiciels (santé, gestion de projet, gaming) et e-commerçant.e.s. Ces secteurs-là rencontrent une forte croissance grâce à la crise sanitaire.
Leçon n°3 : trouver des client·es
Voici 3 astuces concrètes pour trouver des missions freelance :
1. La recherche dans le contenu publié sur Twitter et LinkedIn
Taper dans la barre de recherche votre métier (exemple : Développeur iOS) puis sur l'onglet "Récemment" (Twitter) ou "Posts" (LinkedIn). Vous trouverez des tweets et posts d'entreprises qui recherchent des profils comme le vôtre.
2. La recherche de profils qui recrutent sur LinkedIn
Taper "Hiring + votre métier" (exemple : Hiring iOS developers), puis sur l'onglet "Personnes".
L'écosystème start-up utilisant souvent des anglicismes, cette méthode permet rapidement d’identifier des personnes qui recrutent.
3. Le recherche d'offres d'emploi sur LinkedIn
Taper le nom de votre métier + freelance (exemple : développeur iOS freelance), sélectionnez ensuite l'option "Emplois". Vous y trouverez des offres qui ne sont pas uniquement réservées au CDI.
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Leçon n°4 : les impôts
Quand on est freelance, on n’est pas simplement un·e consultant·e dans un domaine précis. On est aussi le ou la gestionnaire d’une entreprise.
Il faut avoir conscience que l’argent qu’on reçoit ne va pas directement dans notre poche. Il faut payer : l’URSSAF (cotisations sociales), l’impôt sur le revenu, et parfois reverser la TVA que l’on a collectée.
Je vous conseille fortement de vous renseigner sur votre statut juridique pour en connaître tous les aspects.
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