Comment devenir consultant·e en stratégie freelance ?
Publié le 10 mai 2023
Mis à jour le 28 octobre
par Antoine Collin
7 min. de lecture
Publié par Amandine Dujardin
Relu par Antoine Collin
Mis à jour le 28 octobre
7 min
Envie d’aider les entreprises à résoudre leurs problématiques managériales ou organisationnelles ? Vous souhaitez être au cœur de la stratégie des entreprises et participer à la prise de décisions ? Le métier de consultant·e en stratégie est fait pour vous. Dans ce guide, nous vous dévoilons les étapes à suivre pour devenir consultant·e en stratégie indépendant·e !
1. Valider les prérequis
Suivre une formation
L’activité de conseil n’est pas réglementée, à la différence d’autres secteurs d’activité comme la médecine ou l’architecture.
Cela dit, la majorité des consultant·es en stratégie indépendant·e sont issu·es de grandes écoles, ce qui renforce la confiance des client·es.
Il est donc conseillé d’étudier dans :
une école de commerce (HEC, Essec, Edhec, etc.) ;
une école d’ingénieurs (Polytechnique, Centrale, INSA, Mines ParisTech, etc.) ;
une grande école, à l’étranger.
Certains parcours universitaires sont également très bien cotés, tels que les Masters de management et de finance de l’université Paris Dauphine.
Si vous n’avez pas réalisé un parcours dans l’enseignement supérieur, pas de panique !
Il est possible de compléter vos compétences, à l’aide de formations continues ou d'un parcours MBA, via une école de commerce.
⚠️
Le prix de ces formations peut vite grimper. Pour financer vos études, vous pouvez envisager de l’alternance, souscrire un prêt bancaire ou demander des aides financières (bourse, aide au mérite, aides financières de l’école).
Acquérir les compétences et qualités requises
Pour réussir en tant que consultant·e en stratégie, vous devez aussi posséder des qualités humaines spécifiques, telles que :
le sens de l’écoute ;
la rigueur ;
le sens de l’organisation ;
la capacité à travailler en équipe et à communiquer efficacement ;
la prise d’initiative ;
la créativité ;
une bonne gestion du stress.
Les client·es exigent souvent une bonne maîtrise de l’anglais et une expérience pro à l’international, dans le cas des grandes entreprises.
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2. Construire un plan d’affaires
Comme pour toute création d’entreprise, nous vous conseillons de rédiger un business plan précis et détaillé.
Les éléments du business plan
Ce document comprendre les informations suivantes :
l’état du marché du conseil ;
les différents types de concurrent·es (freelances, cabinets de conseil, etc.), ainsi que le détail de leurs offres ;
votre offre, incluant votre domaine d’expertise et les spécificités de votre gamme de services ;
votre clientèle cible, ses spécificités, attentes et exigences ;
votre plan de développement commercial et marketing ;
votre prévisionnel financier, faisant apparaître votre BFR.
Les services facultatifs
Voici quelques options que vous pouvez proposer à votre clientèle :
intervention en distanciel ;
facturation au forfait ;
réduction pour les projets de grande ampleur ;
partenariats avec d’autres consultant·es, spécialistes de métiers que vous ne maîtrisez pas (exemple : le transport), pour compléter votre offre.
La définition de sa clientèle cible
Nous vous invitons à définir précisément votre clientèle cible. Cela impactera votre prospection et les tarifs que vous pratiquerez.
Voici les questions à vous poser :
Quelle est la taille des entreprises pour lesquelles je souhaite travailler (TPE, PME ou grandes entreprises) ?
Quel est mon périmètre géographique d’intervention ?
Quels sont les secteurs d’activité que je privilégie, ou au contraire, que je souhaite éviter ?
Quelles fonctions endossent les interlocuteurs clés me permettant de décrocher des missions ?
Est-ce que je préfère participer à des missions de courte ou de longue durée ?
3. Définir ses tarifs
Un des enjeux majeurs pour un consultant·e en stratégie est de fixer convenablement son TJM (le Taux Journalier Moyen) : son tarif journalier.
Pour cela, vous devrez prendre en compte :
vos attentes en matière de chiffre d’affaires ;
votre coeur de métier ;
les prix appliqués par la concurrence ;
votre expertise et vos spécialisations ;
le profil du client ou de la cliente ;
la durée de la mission ;
le ROI potentiel de la stratégie mise en place.
Votre TJM ne devra pas être trop élevé. Sinon, il fera fuir les prospects. Mais il ne doit pas être trop faible non plus, car il pourrait mettre en péril la santé financière de votre activité.
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4. Préparer un plan de développement commercial
LA clé pour faire de votre lancement un succès est d’anticiper et de préparer vos actions de prospection ! 🔑
Activer son réseau
Nous vous conseillons de commencer à activer vos réseaux personnels. Il est utile de le faire dès que vous avez pris la décision de créer votre activité.
Voici différentes catégories de personnes à contacter :
votre famille ;
vos amis proches ;
vos contacts dans le milieu associatif (club de sport, de théâtre, de musique, etc.) ;
votre voisinage ;
les ancien·nes étudiant·es de votre école ou université ;
les contacts cumulés lors d’expériences professionnelles précédentes (stages, alternances, emplois, etc.).
Créer un site web professionnel
La plupart des consultant·es en stratégie ne disposent pas de leur propre site Internet. Pourtant, un site web bien construit constitue une excellente carte de visite. Sans compter que de nombreux outils existent pour créer un site facilement !
Veillez à publier du contenu sur votre site régulièrement pour optimiser son référencement SEO. Par exemple, vous pouvez rédiger et publier des articles 1 à 2 fois par mois sur les missions que vous avez réalisées. Vous pouvez aussi analyser un problème spécifique lié à la stratégie d’entreprise et en parler sur votre blog.
User de la puissance de LinkedIn
Impossible de parler de conseil en stratégie sans évoquer LinkedIn.
Pour profiter de ce réseau puissant, nous vous conseillons de :
construire un profil attractif (présentation, parcours, réalisations, avis) ;
prendre la parole, via des publications, des articles et des commentaires, pour démontrer votre expertise ;
postuler à des missions et à des offres d’emploi ;
rejoindre des groupes de discussion, sur lesquels se trouvent vos potentiel·les client·es ;
envoyer des demandes de connexion ou des messages de prospection.
De nombreux consultant·es utilisent exclusivement LinkedIn pour trouver leurs missions !
Multiplier les opportunités
Voici d’autres actions à mener de manière régulière pour développer votre réseau :
prendre contact de manière spontanée avec des entreprises susceptibles d’avoir besoin de conseils en stratégie, par e-mail ou téléphone ;
vous rendre à des événements facilitant le réseautage (conférences, salons professionnels, soirées networking, etc.) ;
demander des recommandations écrites de la part de vos client·es, afin de pouvoir les valoriser sur votre profil LinkedIn et sur votre site Internet.
📈
87 % des recruteurs utilisent LinkedIn, que ce soit pour recruter des salarié·es ou des consultant·es. La plateforme compte 22 millions d’utilisateurs et utilisatrices en France, soit 64 % de la population active !
5. Choisir son statut juridique
Plusieurs options se présentent à vous pour le choix de votre forme juridique en tant que consultant·e en stratégie.
Pour vous lancer, le plus simple est de choisir la micro-entreprise.
Ce statut présente un avantage clé : la facilité de la gestion au quotidien.
L’inconvénient de la micro-entreprise est son seuil de chiffre d’affaires maximum autorisé de 77 700 €. Pour un consultant·e en stratégie, ce montant peut rapidement être dépassé !
Si vous comptez vous associer avec d’autres consultant·es, il est préférable d’envisager l'une des 2 formes juridiques suivantes : la SARL ou la SAS.
L’avantage de ces statuts est qu'ils vous permettent de déduire vos charges de votre chiffre d’affaires :
équipements ;
achats divers ;
rémunérations des salarié·es et sous-traitant·es.
Le résultat est de réduire votre impôt sur les sociétés.
Ultime solution : le portage salarial.
Vous sous-traitez alors toute la gestion administrative à une société de portage salarial et obtenez un statut salarié·e. L’atout principal est de bénéficier de la protection sociale associée, incluant les droits aux allocations chômage.
Les inconvénients du portage sont le taux de charges sociales (de l’ordre de 45 %) et les frais de gestion.
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6. S’équiper des meilleurs outils de travail
Pour gérer la trésorerie de votre activité, vous devez ouvrir un compte pro dédié aux freelances.
Nous vous conseillons de choisir un compte :
facile à gérer ;
accessible en ligne ;
doté des fonctionnalités pour aller plus loin, telles qu’un outil de facturation intégré et un outil de comptabilité simplifié.
En tant que consultant·e en stratégie, il est aussi important d’assurer votre activité.
Consultant·e en stratégie : récap’ des étapes
Les consultant·es en stratégie indépendant·es n’ont pas le temps de s’ennuyer, et cela, dès la création d’entreprise !
Voici, pour rappel, les étapes à suivre pour se lancer dans cette voie professionnelle :
valider les prérequis ;
construire un plan d'affaires ;
définir ses tarifs ;
préparer un plan de développement commercial ;
choisir son statut juridique ;
s’équiper des meilleurs outils de travail.
Pour aller plus loin, nous vous conseillons notre guide complet sur les statuts juridiques.
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