Travailleur indépendant : 5 bonnes raisons de créer une SASU
Publié le 5 décembre
par Manon Ca
Mis à jour le 13 décembre
4 min. de lecture
Publié par Manon Ca
Relu par Amandine Dujardin
Mis à jour le 13 décembre
4 min
Vous voulez en savoir davantage sur la SASU ? Nous vous comprenons. Cette forme juridique présente de nombreux intérêts, notamment pour les travailleurs et travailleuses indépendant·es ! Souplesse de fonctionnement, protection renforcée, absence de cotisations sociales minimales… Voici 5 excellentes raisons de songer à la SASU.
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Pourquoi créer une SASU en tant que freelance ?
1. Grande souplesse de fonctionnement
La SASU est caractérisée par une grande souplesse de fonctionnement. Et pour cause ! Dans les statuts de la SASU, vous êtes par exemple libre :
de faire apparaître le compte courant de l’associé·e unique ;
de choisir une date d’ouverture et une date de clôture ;
de préciser les modalités de constitution des comptes annuels ;
d’encadrer les modalités de liquidation, etc.
Seul bémol : une telle liberté rend complexe la rédaction des statuts. Il est donc conseillé aux indépendant·es de faire appel aux services d’un·e expert·e.
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2. Protection sociale renforcée
Vous souhaitez créer une SASU ? L’un des principaux intérêts pour le travailleur ou la travailleuse indépendant·e, c’est la protection sociale renforcée du ou de la dirigeant·e.
En tant que travailleur indépendant, vous devenez président·e de SASU. Vous relevez donc obligatoirement du régime des assimilé·e salarié·e.
Lors de votre mandat, vous êtes assujetti·e au régime général de la Sécurité sociale. Les rémunérations sont donc considérées comme des salaires.
De plus, vous bénéficiez :
d’une assurance maladie et maternité ;
d’allocations familiales ;
de l'assurance contre les accidents du travail ;
d’une assurance retraite de base ;
d’une assurance retraite complémentaire ;
d’une assurance prévoyance.
⚠️ Bien qu’assimilé·e salarié·e, vous n’avez pas le droit au chômage.
🚨
La protection sociale a un coût plus élevé que celui des travailleurs indépendants affiliés à la sécurité sociale des indépendants.
3. Pas de cotisations sociales minimales
En contrepartie du mandat d’un ou une président·e de SASU, le versement d’un salaire est incertain. Mais en cas d’absence de rémunération, vous n’aurez pas de cotisations sociales à payer.
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4. Pas de cotisations sociales sur les dividendes
Les dividendes versés aux dirigeant·es de SASU ne constituent pas une rémunération.
Il s’agit de revenus de capitaux mobiliers non soumis aux cotisations sociales.
Un·e dirigeant·e associé·e unique de SASU qui ne perçoit que des dividendes ne cotise pas. Il ou elle ne bénéficie donc d’aucune protection sociale.
Point positif : le ou la président·e assimilé·e salarié·e n’est pas redevable des cotisations sociales sur les dividendes !
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5. Cession d’actions moins coûteuse
En SASU, la cession d’actions est moins coûteuse. II faut régler un droit d’enregistrement correspondant à 0,1 % du prix de cession.
De plus et en SAS, la cession d’actions est en principe libre. Cela signifie qu'aucune procédure d’agrément n’est prévue par la loi.
En cas de cession, l’autorisation des actionnaires n’est donc pas obligatoire. De plus, vous pouvez ajouter des clauses spécifiques aux statuts (agrément, préemption et inaliénabilité).
Pourquoi préférer la SASU à l’EURL ?
Avantages de la SASU par rapport à l’EURL
SASU | EURL | |
|---|---|---|
Nombre d'associé·es | 1 | 1 |
Régime social du ou de la dirigeant·e | Président·e unique assimilé·e salarié·e | Gérant·e (personne physique) |
Droits d'enregistrement en cas de cession | 0,1 % du prix de la cession | 3 % du prix de la cession (suite à un abattement de 23 000 €) |
Cotisations à payer en cas de non-rémunération | ❌ | ✅ |
Cotisations sociales supplémentaires possibles sur les dividendes | ❌ | ✅ |
La SASU est donc un excellent choix si vous souhaitez continuer à toucher le chômage sans vous rémunérer. En effet, en SASU, vous n'aurez pas de cotisations sociales à payer si vous décidez de ne pas vous rémunérer. En EURL, au contraire, vous devrez payer des cotisations minimales débutant à 1 500 € même si vous ne vous rémunérez pas.
Autre point fort de la SASU comparée à l'EURL : il est plus intéressant de se verser des dividendes en SASU qu’en EURL.
En EURL, si vous vous versez des dividendes un montant supérieur à 10 % du capital social et du solde moyen du compte courant d’associés, vous payerez des cotisations supplémentaires sur les dividendes versés. Alors qu'en SASU, les dividendes seront toujours soumis à la flat tax, et uniquement à la flat tax.
Indépendant·es & SASU : ce qu’il faut retenir
En bref, la SASU présente divers intérêts pour les travailleur·ses indépendant·es :
la SASU dispose d’une grande souplesse de fonctionnement ;
le ou la président·e bénéficie d’une protection sociale renforcée ;
le montant des cotisations sociales est proportionnel à la rémunération ;
la distribution des dividendes est non soumise aux cotisations sociales ;
la cession des actions est moins coûteuse qu'en EURL.
Et maintenant, voici 7 moyens pour sortir de l'argent d'une SASU.
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