Quelles sont les charges d'un freelance ? (liste complète)
Publié le 22 février 2024
par Pascale Duc
Mis à jour le 8 janvier
4 min. de lecture
Publié par Pascale Duc
Relu par Victoria Grimaldi
Mis à jour le 8 janvier
4 min
Vous voulez vous lancer en tant que freelance ? Ce choix présente de nombreux avantages, mais il ne faut pas oublier que, comme tous les travailleur·ses, même indépendant·es, vous serez redevable de certaines charges. Charges sociales, charges fiscales, charges d’exploitation… Voici la liste de tout ce que vous devez vous attendre à payer dans votre nouvelle vie de freelance !
Les charges sociales
Les charges sociales à prévoir dépendent de l’activité exercée, mais également de la forme juridique choisie.
En effet, les charges sociales en SASU (société par actions simplifiée unipersonnelle) ne sont pas les mêmes qu'en micro-entreprise.
Les charges sociales sont perçues par l’URSSAF et concernent :
la maladie ;
la retraite ;
l’invalidité/décès ;
la maternité/paternité…
Le compte pro qui redonne la liberté aux freelances.
Les charges sociales en micro-entreprise
Les micro-entrepreneur·es payent leurs charges sociales sous la forme d’un pourcentage du chiffre d’affaires :
Les cotisations sociales en micro-entreprise
Location meublée | 6 % |
Achat revente de biens | 12,3 % |
Prestations de services commerciales et artisanales | 21,2 % |
Prestations de services libérales relevant de la SSI | 24,6 % |
Prestations de services libérales relevant de la CIPAV | 23,2 % |
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Les charges sociales d’une micro-entreprise peuvent être payées mensuellement ou trimestriellement.
Les charges sociales en EURL
Dans le cas d’une EURL, le dirigeant ou la dirigeante bénéficie du régime des travailleur·ses non-salarié·es (TNS) et de la Sécurité sociale des indépendants.
Les cotisations sociales sont d’environ 45 % de la rémunération nette du gérant·e.
Les charges sociales en SASU
Si le gérant ou la gérante d’une SASU ne perçoit pas de rémunération, il ou elle est assimilé·e-salarié·e et aucune charge sociale n’est due.
Les charges sociales sont fonction de son éventuelle rémunération au titre de son mandat social. Elles sont les presque les mêmes que pour un·e salarié·e. Elles représentent environ 75-80 % de sa rémunération nette.
S’il ou elle perçoit des dividendes (bénéfices), ceux-ci sont taxés au taux unique de 30 % (12,8 % d’impôt sur le revenu et 17,2 % de prélèvements sociaux).
Les impôts
Les impôts dépendent quant à eux du régime choisi par le ou la freelance.
Pour l’EURL et la SASU, 2 régimes sont possibles :
impôt sur le revenu.
Les micro-entreprises sont obligatoirement à l'impôt sur le revenu. Elles peuvent opter pour :
l’impôt sur le revenu classique.
L’impôt sur les sociétés en EURL ou SASU
L’impôt sur les sociétés est calculé sur le total des bénéfices dégagés.
Le taux applicable est de :
15 % sur les 42 500 premiers euros de bénéfice ;
25 % au-delà de 42 500 €, quel que soit le chiffre d’affaires.
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Dans le cadre d’une EURL ou d’une SASU, il est possible d’opter pour l’impôt sur le revenu, qui est calculé comme pour n’importe quel·le salarié·e.
L’impôt sur le revenu
Les freelances sont soumis à l’imposition sur le revenu selon le barème suivant :
0 % jusqu’à 11 294 € ;
11 % de 11 295 à 28 797 € ;
30 % de 28 798 à 82 341 € ;
41 % de 82 342 à 177 106 € ;
45 % au-delà de 177 106 €.
L’abattement sur l’impôt sur le revenu des micro-entreprises
L’impôt sur le revenu du freelance en micro-entreprise est calculé sur le chiffre d’affaires déclaré. Il peut bénéficier d'un abattement forfaitaire sur le CA réalisé en fonction de la nature de son activité.
Abattement forfaitaire en micro-entreprise
Activités libérales relevant des BNC (bénéfices non commerciaux) | 34 % |
Prestations de services relevant des BIC (bénéfices industriels et commerciaux) | 50 % |
Activités d'achat revente de biens et marchandises | 71 % |
Le versement libératoire en micro-entreprise
En micro-entreprise, le freelance peut choisir le versement forfaitaire libératoire. Il est prélevé sous la forme d'un pourcentage du chiffre d’affaires, en même temps que les autres charges sociales :
Versement libératoire
Activités d’achat-revente | 1 % |
Prestations de services commerciales ou artisanales BIC | 1,7 % |
Prestations de services BNC | 2,2 % |
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Les autres charges
La CFE (cotisation foncière des entreprises)
Les entrepreneur·es sont exonéré·es de cotisation foncière des entreprises la première année de leur activité.
Cette charge est différente selon les communes. Elle n’est pas dépendante du chiffre d’affaires ni des bénéfices, mais de la surface allouée à l’exercice de l’activité, même si celle-ci se trouve au domicile du freelance.
La CFP (contribution à la formation professionnelle)
Pour les micro-entreprises, la contribution à la formation professionnelle est prélevée en même temps que les charges sociales et dépend également du chiffre d’affaires :
CFP
Activités commerciales | 0,1 % |
Activités libérales | 0,2 % |
Activités artisanales | 0,3 % |
Pour les entreprises individuelles classiques (au régime réel), le montant de la CFP est d'environ une centaine d'euros par an.
En EURL et en SASU, la formation professionnelle est intégrée dans les cotisations sociales payées.
La TVA (taxe sur la valeur ajoutée)
La TVA est une charge un peu particulière puisque vous la récoltez auprès de vos client·es, avant de la payer au Trésor public. Il faut cependant veiller à ce que votre trésorerie soit suffisante au moment de ce paiement.
Lorsque le chiffre d’affaires est inférieur à 37 500 € pour les prestations de services ou 85 000 € pour les activités commerciales, les freelances bénéficient de la franchise en base TVA. Ils n’y sont pas assujettis, ne la récoltent pas et ne la payent pas.
Les charges d’exploitation
Enfin, les charges d’exploitation ne sont pas payées à l’État, mais concernent tous les achats effectués dans le cadre des activités du freelance :
matières premières ;
matériel (ordinateur, mobilier…) ;
loyer ;
électricité…
Les charges des freelances : en bref !
Les charges dues par les indépendant·es relèvent de leur statut juridique et sont groupées en plusieurs pôles :
les charges sociales ;
les charges fiscales (impôts sur les sociétés et/ou sur le revenu) ;
les autres charges (CFE, CFP, TVA, charges d’exploitation).
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