Maxime joue sa carte caritative
Publié le 9 février 2022
par Virgile Kouvinga
5 min. de lecture
Publié par Virgile Kouvinga
Mis à jour le 4 juillet 2023
5 min
Product designer, Maxime exerce chez Shine depuis deux ans. En parallèle, il a créé la première carte cadeau caritative pour soutenir les associations françaises : Charitips. Dans cet article, Maxime raconte ce qui l'a mené à créer ce projet, de quelle façon il articule son temps d’employé et d’entrepreneur, et partage sa vision de l’entrepreneuriat.
Proposer du temps de freelancing à chaque salarié·e nous rend heureux. Chacun·e bénéficie d’au moins un jour par mois au cours duquel elle·il peut travailler ailleurs. Pour une autre entreprise, pour une association, ou pour son propre projet. Nous avons fait ce choix car nous croyons très fort dans le freelancing et l’entrepreneuriat. Parce que nous pensons que celles et ceux qui utilisent ce temps précieux pour changer d’air reviennent encore plus joyeux.
Une seule main ne suffit plus pour compter les entrepreneurs chez Shine. Et comme elles·ils ont bien voulu nous partager le récit de leur trajectoire, nous mettons de la lumière sur leurs projets, au travers d’une série d’articles placés sous le signe de l’aventure humaine, de la passion et du plaisir.
Construire un compte pro responsable, pour contribuer à un monde durable.
Noël agité, Matthieu motivé
Maxime se définit comme un entrepreneur dans l’âme. Imaginer, inventer et créer l’a toujours animé. “J’ai testé un milliard de projets, dont un avec Hakim de Shine d’ailleurs, pendant mes études vers 2015. C’était une marketplace dans le recrutement. Faute de moyens, nous avions dû l’arrêter mais pour la petite histoire, Hakim m’a ensuite amené à postuler chez Shine.”
Ce n’est ni le premier, ni le dernier de ses projets qui n’a pas abouti. Peu importe, Maxime s’amuse énormément dans la phase de création et sait garder la tête froide. C’est son ordinateur qui chauffe. La faute aux 193 podcasts auxquels il est abonné pour l’aider à puiser son inspiration. Tant pis pour les disques durs. Tant que Dans l’Arène dure. Et Génération Do It Yourself. Et Filantropio. Et les 190 autres. Tant que Pieter Levels continue de distiller régulièrement les clés de son succès. “Il a créé beaucoup d’entreprises autour du digital nomadisme, c’est la référence de ce domaine. Il a réussi à être très efficace sur un sujet très précis. Puis, il a constitué un mode de vie autour et cela m’inspire beaucoup. C’est un solopreneur qui a une démarche super intéressante.”
Avec Matthieu, on très vite sympathisé. Nous avons les mêmes valeurs.
Solopreneur, Maxime ne l’est plus. Avec son acolyte
Matthieu, Responsable de la sécurité des systèmes d’information chez Shine, ils chapeautent Charitips. Matthieu a rejoint l’aventure un peu par hasard, sans qu’il n’y ait eu de démarche particulière. “Avec Matthieu, on a très vite sympathisé. Le premier Noël avait bien fonctionné pour Charitips, à tel point que j’étais un peu dépassé. J’avais même des mentions dans la presse ! Problème : j’avais tout automatisé sauf les dons. Je les faisais donc à la main et je me suis retrouvé avec des milliers de dons à faire en janvier, tous les soirs et week-ends, c’était une horreur. Un soir après le travail, les gens de l’équipe m’ont demandé comment je m’en sortais. Je leur répondais que cela devenait de plus en plus compliqué car je commençais clairement à dépasser mes compétences. Il me fallait absolument un associé slash CTO.”
Loin de lui l’idée de solliciter un collègue. Mais, tapis dans l’ombre et n’ayant pas perdu une miette de l’histoire, Matthieu se met à lui poser quelques questions sur le projet, le sonde du regard et lance “mais moi, je suis chaud !”. À cet instant, Maxime entend son cerveau faire dling 🎶. “Il était là depuis le début… Nous avons les mêmes valeurs, nous sommes amis et il est très fort dans ce qu’il fait.” À partir de ce moment, les deux associés créent de nouveaux statuts pour l’entreprise et Matthieu reçoit 49% des parts de Charitips.
Déjà 5 paragraphes et nous ne vous avons toujours pas raconté l’histoire de la naissance de Charitips. Si j’étais vous, je serais contrarié. Puis je me reprendrais, en me passant de l’eau froide sur la nuque par exemple. Car nous y venons maintenant 😊
C’est quand même dingue que personne n’ait eu l’idée avant en France !
Envie de rejoindre Shine ? Nous recrutons !
30 euros en trop, et puis…
L’idée de Charitips, donc, est née il y a un peu plus de deux ans, à l’occasion du départ du binôme de Maxime de son ancienne entreprise. Avec ses collègues, ils avaient rassemblé une jolie somme d’argent dans une cagnotte pour lui offrir un cadeau. Et comme cela arrive souvent, tout l’argent n’avait pas pu être dépensé. “Je le savais minimaliste et il partageait les mêmes valeurs que moi. Je me suis dit qu’il aimerait sûrement donner la trentaine d’euros restants à une association. Je ne voulais ni lui donner 30 euros en cash, ni choisir l’association pour lui”. Ils ont donc cherché une plateforme pour reverser l’argent dématérialisé à une association en France mais n’ont trouvé de tels outils qu’aux Etats-Unis. Puis Maxime a flairé la bonne affaire, a pensé qu’il y avait un créneau à prendre. “C’est quand même dingue que personne n’ait eu l’idée avant en France !”.
Si Maxime et Matthieu sont maintenant à plein temps plein sur leur projet, ils ont bien profité de leur jour de freelancing par mois pour le faire avancer. “Ce jour ne change pas drastiquement la vie du projet mais il s’avère très précieux. Je suis heureux d’avoir cette journée depuis que je suis chez Shine. Je n’en ai pas manquée une ! Lorsque j’étais en phase de développement, je m’appliquais à fixer un maximum de rendez-vous ce jour là, pour de potentiels clients notamment.”
Les 2M (pour Maxime et Matthieu 😉), comme on ne les surnomme pas du tout, vont pouvoir sereinement faire passer un cap à Charitips. “La carte cadeau a un beau potentiel, notamment pour les entreprises. C’est bon pour leur image, cela répond à leurs enjeux RSE et c’est très intéressant fiscalement. Nous verrons où nous en serons dans deux ans, après la fin du chômage (rires) mais j’ai déjà des pistes d’évolutions super intéressantes pour faire passer le projet à l’étape supérieure”. Maxime va pouvoir profiter de ce temps pour se former aux matières qui lui résistent encore : la gestion, la comptabilité ou l’administratif. “J’apprends en faisant. À la base, moi je suis designer !”.
Et quel designer 🙌
Merci, bravo et belle route Maxime et Matthieu !
Cet article vous a plu et vous voulez découvrir d’autres expériences inspirantes d’entrepreneurs ? C’est par ici.