À quel moment planifier la création de sa micro-entreprise ?
Publié le 25 octobre
par Pierre Ecuvillon
Relu
3 min. de lecture
Publié par Pierre Ecuvillon
Relu par Amandine Dujardin
3 min
Créer une micro-entreprise, c’est souvent synonyme de liberté et de simplicité. Mais pour maximiser vos avantages fiscaux et sociaux, choisir le bon moment est essentiel ! Entre début d'année, fin de trimestre et anticipation des aides, chaque période possède des atouts. En lisant notre article, vous allez découvrir comment bien planifier le lancement de votre micro-entreprise pour démarrer dans les meilleures conditions.
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Créer sa micro-entreprise en début d'année : les avantages
En lançant votre micro-entreprise en début d'année, vous bénéficiez d’avantages fiscaux et administratifs significatifs. Avec une création en janvier, vous maximisez la durée des exonérations et réduisez vos charges dès les premiers mois d'activité.
Cela s'applique notamment à la Cotisation Foncière des Entreprises (CFE). Cette taxe annuelle varie généralement entre 200 € et 600 €, selon la commune et la taille de l'entreprise.
Si votre micro-entreprise est créée après le 1er janvier, vous êtes exonéré·e de cette cotisation pour l'année en cours. Cette économie n'est pas négligeable : chaque euro compte lorsque vous créez votre activité !
L’exemple concret 📊
Claire, consultante en marketing digital, envisage de lancer son activité. En choisissant de démarrer son entreprise dès le 2 janvier, elle s'assure une année complète sans avoir à payer la CFE. Cette décision lui permet de concentrer ses ressources sur le développement de son activité. Elle bénéficie d’une meilleure visibilité financière dès le lancement de sa micro-entreprise.
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Les périodes stratégiques pour bénéficier de l’ACRE
La création de votre auto-entreprise au début d'un trimestre civil (janvier, avril, juillet ou octobre) vous permet de profiter au maximum de l'Aide aux Créateurs et Repreneurs d’Entreprise (ACRE). Ce dispositif réduit vos cotisations sociales pendant les 4 premiers trimestres civils suivant la date de création de l'entreprise.
En démarrant au début d’un trimestre, vous bénéficiez donc d'une exonération étendue : la réduction de vos charges couvre une période d'un an.
Taux de cotisation avec l’ACRE selon l’activité
Activité | Taux normal | Taux réduit (ACRE) |
|---|---|---|
Achat et revente de marchandise | 12,3 % | 6,2 % |
Prestations de services commerciales ou artisanales (BIC) | 21,2 % | 10,6 % |
Autres prestations de services et activités libérales (BNC) | 23,1 % | 10,6 % |
Professions libérales relevant de la Cipav | 23,2 % | 12,1 % |
L’exemple concret 💻
Thomas est développeur web et envisage de se lancer en freelance. En choisissant de créer son auto-entreprise au 1er avril, il va bénéficier d’un total de 4 trimestres complets d'exonération grâce à l'ACRE. Cela lui laisse davantage de budget pour investir dans son matériel et ses outils de travail.
Créer une micro-entreprise en parallèle d'une activité salariée
Créer votre micro-entreprise tout en étant salarié présente plusieurs avantages stratégiques, surtout si vous anticipez une rupture de contrat. En démarrant votre activité avant la fin de votre contrat de travail, vous pouvez bénéficier d'un cumul intégral des allocations chômage (ARE) avec les revenus de la micro-entreprise.
Cette démarche vous permet de sécuriser vos finances et de vous lancer dans votre projet entrepreneurial sans risquer de perdre vos droits à l'indemnisation.
Le cumul des allocations chômage avec les revenus de l’activité est possible, à condition de respecter certaines règles :
la micro-entreprise doit être créée avant la fin du contrat de travail ;
le montant du CA déclaré mensuellement peut réduire l’Aide au Retour à l’Emploi (ARE), mais les allocations non versées sont reportées.
L’exemple concret 🧱
Mickaël, plaquiste dans une société de BTP, envisage de lancer sa propre activité. S'il crée sa micro-entreprise avant de quitter son emploi, il bénéficie du cumul intégral de l’allocation d’ARE avec son chiffre d'affaires. Même s'il génère des revenus avec sa nouvelle activité, il continue de percevoir ses droits. Cette approche est idéale pour tester la viabilité de son projet sans prendre de risques financiers excessifs dès le départ.
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Précautions à prendre si la création a lieu en fin d'année
Vous devez absolument créer votre auto-entreprise avant la fin de l’année ? C’est possible, mais il faut rester vigilant sur le chiffre d’affaires généré. Si vous dépassez certains seuils de revenus dès la première année, vous risquez :
de perdre les avantages fiscaux liés à la franchise de TVA ;
de sortir du régime simplifié de la micro-entreprise.
Vous devez donc être attentif aux différents plafonds de chiffre d’affaires de la micro-entreprise. Cela vous permet de débuter l’année suivante avec des bases solides, en évitant des charges fiscales inattendues dès votre première année d’activité.
L’exemple concret 🔎
Samira, gestionnaire de patrimoine, a déjà beaucoup de demandes de collaboration : elle ne peut pas attendre le début d’année pour lancer sa micro-entreprise. Si elle génère un chiffre d'affaires important d'ici la fin de l'année, ce montant sera proratisé sur l'année complète par les impôts. Elle risque de dépasser le plafond autorisé pour rester sous le régime de la micro-entreprise. Sa meilleure stratégie est donc de limiter son chiffre d'affaires lors de ces premiers mois.
Le meilleur moment pour créer sa micro-entreprise : en bref
Vous connaissez maintenant les informations clés pour créer votre micro-entreprise au bon moment :
une création en début d’année vous permet de bénéficier d’une année entière sans payer la CFE ;
pour bénéficier de l’ACRE pendant 4 trimestres entiers, vous devez créer votre micro-entreprise au tout début d’un trimestre ;
si vous êtes salarié·e, le mieux est de créer votre micro-entreprise avant la rupture de votre contrat de travail ;
si vous créez votre micro-entreprise en fin d’année, vous devez rester attentif aux seuils de CA.
Pour aller plus loin, voici comment créer une micro-entreprise pas à pas en 4 étapes.
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