Ouverture d’un cabinet médical : le guide complet
Publié le 3 avril 2023
4 min. de lecture
Publié par Amandine Dujardin
Mis à jour le 23 mai
4 min
Vous envisagez de créer un cabinet médical afin de gagner en indépendance ? Nous vous félicitons pour cette honorable initiative ! Votre décision marque un tournant décisif dans votre carrière professionnelle. Avant de vous lancer, vous devrez réaliser une étude de marché, créer votre entreprise et rechercher des patient·es. Shine vous partage les étapes à suivre pour ouvrir son propre cabinet médical !
1. Réaliser une étude de marché
L’étude de marché vous aidera à analyser la zone d'implantation envisagée. Voici quelques questions à vous poser pour que votre étude soit complète :
Quel est l’état de l’offre de soins existante et de la densité médicale dans la zone ?
La population est-elle vieillissante ?
Combien d’habitant·es compte la ville / l’arrondissement / le quartier visé ?
Le marché immobilier local est-il en développement ?
Quel est le revenu moyen de la zone visée ? Le taux de chômage ?
Cette dernière question vous permettra de définir le prix des actes et des dépassements.
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2. Choisir un statut juridique
Vous devrez ensuite choisir un statut juridique adapté au métier de médecin libéral. Vous aurez le choix entre une SEL (société d’exercice libéral) et une forme juridique plus classique (exemple : une SARL, une SAS ou une entreprise individuelle).
Voici les types de SEL envisageables :
la SELARL (Société d’Exercice Libéral À Responsabilité Limitée) ;
la SELAFA (Société d’Exercice Libéral À Forme Anonyme) ;
la SELAS (Société d’Exercice Libéral par Actions Simplifiées) ;
la SELCA (Société d’Exercice Libéral en Commandite par Actions).
Vous pouvez aussi choisir la SCM (Société Civile de Moyens) pour partager les frais d'acquisition et de gestion des moyens matériels (locaux, équipements, personnel) avec d'autres médecins généralistes (ou professions équivalentes) avec d'autres médecin. Ce statut juridique vous permet de conserver votre autonomie professionnelle.
Une fois votre statut juridique choisi, vous devrez créer votre entreprise via le guichet unique. C’est à cet instant que votre entreprise existera, d’un point de vue juridique !
⚠️
Les médecins, les kinésithérapeutes, les IDEL et les dentistes n’ont pas l’autorisation d’exercer sous le statut de la micro-entreprise.
3. Réunir le financement nécessaire
Pour réunir le montant suffisant à l’ouverture de votre cabinet médical, nous vous invitons à vous rapprocher de votre conseil régional. Bien souvent, des financements sont alloués pour la création de nouveaux centres de santé.
L’État propose des aides et des dispositifs pour les professionnel·les de santé qui s’installent dans les déserts médicaux :
CAIM (contrat d’aide à l’installation des médecins) ;
COSCOM (contrat de stabilisation et coordination) ;
COTRAM (contrat de transition) ;
CSTM (contrat de solidarité territorial médecin).
D’autres moyens de financement peuvent s’ajouter à cela comme un crédit-bail ou un crédit classique.
4. Trouver le local du cabinet médical
Pour trouver le local de votre cabinet médical, nous vous conseillons de feuilleter les petites annonces sur :
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5. Souscrire des assurances professionnelles
Ouvrir son propre cabinet médical, c’est se confronter à quelques normes en vigueur. Pour exercer votre activité en toute légalité, vous devrez obligatoirement souscrire une RC Pro, une assurance multirisque professionnelle et une mutuelle santé si vous embauchez des salarié·es (exemple : une secrétaire médicale).
💸
Le coût d’une Responsabilité civile professionnelle pour les médecins généralistes varie de 90 à 500 € par an.
6. Définir le prix des consultations
Tarifs conventionnels ou dépassements d’honoraires ? Voilà une question que vous devrez vous poser avant d’ouvrir votre cabinet médical.
Pour vous aider à prendre votre décision, nous allons vous expliquer la différence entre le secteur 1 et le secteur 2.
Généraliste secteur 1
Les professionnels de santé du secteur 1 calquent leurs honoraires de consultation sur les tarifs de remboursement conventionnels définis par la Sécurité sociale. Leurs patient·es sont remboursé·es à 100 %.
Généraliste secteur 2
Les honoraires des généralistes du secteur 2 sont librement fixés. Ils peuvent donc fixer une tarification supérieure à celle établie par la Sécurité sociale. En revanche, les dépassements d’honoraires issus des consultations devront être payés par les patient·es ou par leur mutuelle s'ils souscrivent une mutuelle qui couvre ces types de frais.
7. Ouvrir un compte pro
Pour éviter les confusions fiscales et comptables, un compte pro pour gérer vos finances en libéral est de mise. Le compte pro Shine vous permettra d’encaisser vos patient·es en toute simplicité et d’être payé·e rapidement.
Vous pourrez recevoir des paiements par carte via l'outil de facturation intégré au compte Shine, mais l'encaissement de chèques et d'espèces est également possible ! 💶
Le compte pro pour gérer simplement vos finances en libéral.
8. Élargir la patientèle de son cabinet médical
Pour finaliser l’ouverture de votre cabinet médical en beauté, vous devrez trouver ou élargir votre patientèle. Pour cela, nous vous conseillons de vous offrir une jolie plaque extérieure à fixer devant votre cabinet. Ce geste peut paraître anodin, mais il est source de visibilité et de reconnaissance.
Vous pouvez aussi :
vous inscrire sur Doctolib ;
contacter la presse locale pour informer les journalistes de votre installation ;
partager l’information à vos confrères et consoeurs ;
renseigner une fiche Google établissement ;
proposer de la téléconsultation via Doctolib ;
racheter une patientèle.
Le chiffre choc 💥
En 2023, Doctolib comptait 900 000 professionnel·les de santé en Europe.
Ouvrir un cabinet médical : le récap’
Toujours là ? Alors, voici un récapitulatif des étapes à suivre pour ouvrir votre cabinet :
réaliser une étude de marché ;
choisir un statut juridique ;
réunir le financement requis ;
trouver le local du cabinet ;
souscrire des assurances obligatoires ;
définir les prix des consultations ;
ouvrir un compte pro pour facturer le ❤️ léger ;
élargir la patientèle du cabinet.
Attention : si vous êtes infirmier·e, kinésithérapeute ou orthophoniste, c’est un cabinet paramédical que vous devrez ouvrir.
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