Les 10 étapes pour ouvrir une supérette
Publié le 7 février 2023
7 min. de lecture
Publié par Victoria Grimaldi
Mis à jour le 8 juillet
7 min
Véritable commerce de proximité, le succès de la supérette n’est plus à prouver auprès des Français·e·s. Ce type de magasin est synonyme de facilité et de gain de temps au quotidien. Vous vous demandez comment ouvrir une supérette ? Nous avons la réponse ! Voici 10 étapes à accomplir pour remporter un franc succès lors de l’ouverture de votre supérette.
✨ Nouveau sur Shine : optimisez votre résultat fiscal en maîtrisant parfaitement le sujet des charges déductibles en société avec notre e-book sur-mesure et 100 % gratuit !
1. Structurer son projet
Deux options s’offrent à vous pour l’ouverture d’une supérette :
1️⃣ Ouvrir une franchise
Il existe de nombreux réseaux sous enseignes :
Franprix ;
Casino ;
Carrefour Express ;
SPAR ;
Proxi, etc.
Ce sont des enseignes reconnues qui vous permettront d’attirer tout de suite un très grand nombre de client·e·s. Attention cependant aux droits d’entrée et redevances d’exploitation qui peuvent peser lourd sur votre rentabilité. Vous devrez également respecter les règles posées par le franchiseur à la lettre.
2️⃣ Ouvrir une supérette indépendante
En ouvrant une supérette indépendante, vous aurez une large marge de manœuvre. Vous devrez trouver un local pour votre future épicerie mais aussi tout faire de A à Z :
Chercher des fournisseurs et/ou fournisseuses ;
Négocier les prix ;
Acheminer et stocker la marchandise ;
Embaucher des employé·e·s, etc.
Créez votre entreprise en ligne avec Shine.
2. Étudier le marché des commerces alimentaires
Observer les tendances de marché
Le secteur de l’alimentaire représente un énorme marché en France. Il est partagé entre d’importants acteurs (hypermarchés, supermarchés, hard discount…) qui en monopolisent la plus grande partie et des petits commerces qui essaient de tirer leur épingle du jeu.
🔎
Pour trouver des chiffres et statistiques fiables pour votre étude de marché, vous pouvez vous documenter auprès de l’INSEE, de la fédération de l’épicerie et du commerce de proximité, de la fédération du commerce et de la distribution ou utiliser des outils comme Digimind ou Google Alerts.
Analyser la demande
La demande est forcément importante pour les commerces alimentaires mais vos futurs clients ont sans doute des attentes bien particulières.
Pour analyser finement cette demande, vous pouvez dresser un portrait-robot du client type de votre supérette :
Quel est son âge ?
Son sexe ?
Son métier ?
A-t-il des enfants ?
Possède-t-il une voiture ?
Quelles sont ses habitudes alimentaires (bio, vegan…) ?
Ce sont des informations importantes pour identifier le profil des consommateurs et consommatrices cibles du lieu où vous souhaitez implanter votre supérette ! 📍
Étudier ses concurrent·e·s
L’étude de l’offre existante vise à répondre aux questions suivantes :
Qui sont vos concurrent·e·s ?
Quelles sont leurs parts de marché ?
Quels sont leurs points forts et leurs points faibles ?
Imaginons que vous implantiez votre supérette dans une zone résidentielle aux abords d’un centre-ville, là où une enseigne de la grande distribution attire déjà une large clientèle. Pour vous différencier, vous pouvez ouvrir votre supérette sur de larges plages horaires non couvertes par l’enseigne de grande distribution (par exemple : en soirée et le dimanche).
3. Déterminer l’offre de sa supérette
Quels produits allez-vous mettre en vente dans votre supérette ?
En principe, une supérette est plutôt généraliste et fournit de tout (produits laitiers, viandes, poissons, épicerie…). Mais vous pouvez aussi vous spécialiser dans un domaine précis pour vous différencier de vos concurrent·e·s (exemple : les fruits et légumes).
Pensez aussi aux produits non alimentaires qui peuvent vous permettre d’augmenter votre chiffre d’affaires : produits d’hygiène, papeterie, petit bricolage, etc.
Enfin, des services complémentaires peuvent être intéressants comme :
👉 La livraison de courses à domicile ;
👉 Le click and collect ;
👉 La réception de lettres et colis, etc.
Côté prix, vous pouvez proposer une carte de fidélité pour faire revenir vos clients et mettre en place des promotions régulières.
Exemple de différenciation 🧀
Pour sortir du lot, vous pouvez proposer des produits locaux en plus des produits classiques (charcuterie, fromage, spécialités sucrées…).
2 emails par mois pour avancer dans votre aventure entrepreneuriale.
4. Établir un plan de communication
Faire connaître votre entreprise est capital.
Pour cela, vous pouvez :
Distribuer des tracts dans les boîtes à lettres ;
Utiliser le street marketing ;
Communiquer sur les réseaux sociaux ;
Créer votre fiche établissement Google et demander des avis à vos client·e·s ;
Faire de la publicité dans les transports en commun, dans les magazines locaux, à la radio…
📝
La communication locale est la clé pour faire connaître votre supérette aux habitants et habitantes du quartier.
5. Trouver l’emplacement de sa supérette
La supérette est avant tout un commerce de proximité. L’emplacement choisi est fon-da-men-tal !
Vous devez choisir un lieu qui concilie ces trois impératifs :
Un lieu bien desservi avec une bonne fréquentation (pour une supérette, le mieux est de privilégier le centre-ville, une galerie marchande ou une zone résidentielle) ;
Un local d’une bonne taille (vous devrez prévoir de la place pour la ou les caisses, les stocks et une libre circulation de la clientèle dans les rayons) ;
Un prix raisonnable (le prix d’un local peut vite grimper dans le centre des grandes villes).
6. Sélectionner son statut juridique
Le choix du statut juridique est capital car un statut inadapté peut être un frein à votre développement.
Plusieurs statuts sont possibles pour une supérette :
Si vous êtes seul∙e : la SASU (société par actions simplifiée unipersonnelle) ou l’EURL (entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée) sont recommandées.
Si vous êtes au moins deux associés : la SAS (société par actions simplifiée) ou la SARL (société à responsabilité limitée) sont les deux choix les plus fréquents.
Comment choisir entre SAS et SARL ?
👉 La SAS (ou la SASU, sa version unipersonnelle) sont des sociétés souples. Elles offrent un statut social protecteur au dirigeant ou à la dirigeante, mais il ou elle devra payer des cotisations sociales importantes. Si vous envisagez de faire entrer des associé·e·s et de vous développer, c’est une option intéressante.
👉 La SARL (ou l’EURL, sa version avec un·e seul·e associé·e) est une société plus codifiée qui doit respecter un certain nombre de règles. C’est une structure bien adaptée à l’ouverture d’une supérette car elle s’adresse plutôt à des petits projets. Les cotisations sociales sont moins importantes qu’en SAS/SASU.
⚠️
Le régime de la micro-entreprise est peu recommandé pour une supérette car il ne permet pas de déduire vos charges.
Découvrez notre template de prévisionnel financier prêt à remplir !
7. Rédiger un business plan
Septième étape pour ouvrir sa supérette : élaborer un business plan. Ce document est indispensable si vous avez besoin d’un prêt professionnel. Il vous permettra de gagner en crédibilité auprès des institutions financières.
Mais le business plan est aussi l’occasion de réfléchir et de prendre du recul sur votre projet pour examiner au plus près sa rentabilité.
Voici les parties à développer dans votre business plan :
La présentation du projet et de l’équipe ;
L’étude de marché, l’offre et la stratégie commerciale ;
Le choix de la structure juridique ;
Les prévisions financières incluent des tableaux financiers dont :
Le plan de trésorerie ;
Le bilan prévisionnel ;
Le compte de résultat prévisionnel ;
Le plan de financement.
8. Dresser la liste des investissements prévus
Ouvrir une supérette nécessite de nombreux investissements, qu’il faudra budgéter :
L’achat ou location du local (et éventuels travaux) ;
La constitution d’un stock de marchandises ;
L’achat de matériel (réfrigérateurs, meubles, caisse enregistreuse, logiciel de caisse, rayonnages, étagères, portiques antivol…) ;
Les dépenses de communication et de marketing ;
Les dépenses juridiques, administratives et comptables (expert-comptable, rédaction des statuts de votre société, etc.) ;
Le recrutement de personnel (caissier·e·s, employé·e·s polyvalent·e·s), etc.
9. Connaître la réglementation
Il faudra notamment faire attention aux réglementations suivantes :
✅ Les normes relatives aux établissements recevant du public (ERP) : normes incendie, normes d’accessibilité, etc.
✅ Les règles d’hygiène et de sécurité alimentaire (affichage des dates de péremption, respect des températures de conservation des produits, etc.).
✅ L’affichage des prix doit être clair.
✅ En cas de vente de l’alcool, une licence est indispensable. Si vous ouvrez la nuit et que vous vendez de l’alcool, une formation est également nécessaire.
✅ Vous aurez besoin d’une déclaration et d’un agrément auprès de la DDETSPP (direction départementale de l’emploi, du travail, des solidarités et de la protection des populations) si vous commercialisez certaines denrées animales.
🎓
Aucun diplôme n’est nécessaire pour ouvrir une supérette. Tout le monde peut donc se lancer ! Pour autant, de nombreuses compétences sont essentielles pour bien gérer votre petite affaire : sens du commerce, capacités managériales, qualités de gestionnaire, etc.
Une solution de financement pour chaque entreprise.
10. Trouver des financements pour ouvrir sa supérette
La dernière étape avant de sauter dans le grand bain est l’obtention de financements. En moyenne, on estime que l’ouverture d’une supérette coûte entre 50 000 € et 150 000 € en fonction de la taille de votre épicerie et des investissements que vous effectuez.
Quelques pistes pour financer votre projet :
Le prêt bancaire : un apport vous sera sans doute demandé par la banque ;
Le prêt d’honneur à la banque publique d’investissements (BPI) ou auprès de réseaux d’entrepreneurs comme Initiative France ;
Les subventions locales de la région ou du département sont possibles pour certains projets.
Vous avez peut-être droit à des aides à la création d’entreprise également ! 💰
Récap' des étapes pour ouvrir une supérette !
Voici les étapes à respecter pour ouvrir votre supérette :
1️⃣ Structurer son projet ;
2️⃣ Étudier le marché des commerces alimentaires ;
3️⃣ Déterminer l’offre de la supérette ;
4️⃣ Établir un plan de communication ;
5️⃣ Trouver l’emplacement de sa supérette ;
6️⃣ Sélectionner sa structure juridique ;
7️⃣ Rédiger un business plan ;
8️⃣ Prévoir les investissements nécessaires ;
9️⃣ Connaître la réglementation
🔟 Trouver des financements pour ouvrir sa supérette.
Si le secteur de l’alimentaire vous intéresse particulièrement, peut-être devriez-vous également vous renseigner sur l’ouverture d’une épicerie fine !
Et si vous vous sentez prêt·e à vous lancer, nous vous accompagnons dans vos démarches étape par étape.