Quelle est la forme juridique idéale pour un poseur de cuisine ?
Publié le 18 octobre
par Pierre Ecuvillon
Mis à jour le 25 octobre
4 min. de lecture
Publié par Pierre Ecuvillon
Relu par Amandine Dujardin
Mis à jour le 25 octobre
4 min
Devenir poseur de cuisine à votre compte, c’est votre projet. Mais avant de ne faire qu’un avec votre envie d’indépendance, il faut choisir le bon statut juridique ! Pour vous aider à prendre votre décision, notre article suit 4 professionnels aux profils variés, chacun⸱e ayant opté pour une structure juridique différente. Découvrons ensemble les avantages et inconvénients de chaque option.
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1. Micro-entreprise : l’idéal pour créer rapidement son activité
Grâce à son réseau professionnel, Jean est sollicité dès le lancement de son projet. Il a besoin de créer rapidement son entreprise pour exercer légalement.
Le statut de micro-entrepreneur est alors une excellente option :
facilité de gestion : comptabilité simplifiée et déclaration de chiffre d'affaires en ligne ;
charges sociales proportionnelles : les cotisations sociales sont calculées en pourcentage du chiffre d'affaires (environ 23,1 % jusqu’au 31 décembre 2024 puis 24,6 % en 2025 pour de la prestation de services) ;
plafond de chiffre d'affaires : limité à 77 700 € par an pour un poseur de cuisine.
Créer son activité de poseur de cuisine en micro-entreprise est une solution simple et rapide.
Mais Jean doit rester conscient des limitations de la micro-entreprise. Les limites et plafonds de la micro-entreprise pourraient restreindre la croissance de son activité à terme. Sans compter qu’il ne peut pas déduire ses charges professionnelles (achats des outils, frais de déplacement, etc.) avec ce statut.
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2. Entreprise individuelle : synonyme de liberté et de responsabilité
Marie est une poseuse de cuisine bien établie : elle est appréciée pour son expérience et souhaite augmenter son tarif horaire. Pour elle, l'entreprise individuelle représente une option intéressante. Ce statut lui permet de dépasser les plafonds de la micro-entreprise tout en conservant une gestion relativement simple :
responsabilité limitée : les biens personnels de l'entrepreneur⸱se sont intouchables ;
imposition sur le revenu : les bénéfices sont imposés directement sur le revenu de l'entrepreneur⸱se ;
déduction des charges : possibilité de déduire toutes les charges professionnelles (achats de matériel, frais de transport, etc.).
Marie peut ainsi investir dans des outils de meilleure qualité et déduire ses frais professionnels, ce qui n'était pas possible en micro-entreprise.
Cependant, ses obligations comptables sont bien plus importantes qu’en auto-entreprise.
3. EURL ou SARL : un cadre structuré avec une responsabilité limitée
Hicham souhaite développer son activité de poseur de cuisine pour intervenir sur plusieurs chantiers à la fois. Pour ce faire, l’embauche de salarié⸱es devient obligatoire. L'EURL ou la SARL sont des choix judicieux dans ce contexte.
Ces statuts offrent une protection juridique et une structure adaptée à la croissance :
responsabilité limitée : l'entrepreneur⸱se ne risque que le montant de ses apports ;
imposition : possibilité de choisir entre l'impôt sur le revenu ou l'impôt sur les sociétés ;
déduction des charges : toutes les charges professionnelles sont déductibles ;
formalités : création plus complexe avec rédaction de statuts et obligations comptables.
Hicham peut protéger ses biens personnels tout en bénéficiant d'une structure solide pour embaucher des salarié⸱es et gérer une entreprise en expansion. Il peut également choisir le régime fiscal qui convient le mieux à sa situation financière.
4. SASU ou SAS : flexibilité et protection pour le poseur de cuisine
Afin de répondre aux attentes de ses client·es, Sophie souhaite intégrer de nouveaux services à son activité de pose de cuisine. Pour elle, la SASU ou la SAS sont des options attractives.
Ces statuts offrent plusieurs avantages :
responsabilité limitée : l'entrepreneur⸱se ne risque que ses apports ;
imposition : imposition sur les sociétés avec possibilité de choisir l'impôt sur le revenu pour les premières années ;
déduction des charges : toutes les charges professionnelles sont déductibles ;
régime social : le ou la président⸱e est assimilé⸱e salarié⸱e et bénéficie du régime général.
Pour Sophie, la SAS est particulièrement avantageuse. La flexibilité statutaire lui donne l’opportunité de transformer facilement son entreprise pour proposer des services multiples. Cette adaptabilité facilite l'intégration de nouvelles activités : électricité, plomberie, petite maçonnerie, etc. Sophie peut faire évoluer sa société sans contraintes administratives lourdes.
Shine a rédigé le guide ultime pour faire le bon choix de statut juridique !
Récap’ des statuts juridiques possibles pour un poseur de cuisine
Vous avez à présent un bon aperçu des différentes structures juridiques compatibles avec l’activité de poseur de cuisine :
la micro-entreprise est idéale pour débuter mais reste limitée par les plafonds de chiffre d’affaires ;
l’entreprise individuelle permet de conserver une gestion simple tout en déduisant vos charges ;
l’EURL ou la SARL sont conseillées si vous avez rapidement besoin d’embaucher pour intervenir sur plus de chantiers ;
la SAS ou la SASU permettent d’accueillir facilement des associé⸱es pour faire évoluer votre projet.
Pour aller plus loin, voici un article sur les assurances professionnelles obligatoires dans le BTP.
Chez Shine, nous avons à 💛 de vous aider à chaque étape de votre parcours d’entrepreneur·se.
C’est pourquoi nous avons rédigé un e-book dédié au choix du statut juridique et développé l’offre Shine Start pour vous aider à créer votre entreprise à moindres frais.