Comment protéger son matériel professionnel quand on est indépendant ?
Publié le 10 janvier 2022
6 min. de lecture
Publié par Flore Campestrini
Mis à jour le 2 juillet
6 min
Appareil photo, vélo, tablette graphique, ordinateur, smartphone ou encore montre connectée : vous les aimez et surtout, ils vous permettent d’exercer votre activité au quotidien. Votre matériel professionnel est pourtant fragile. Pannes, coups, chutes, dégâts des eaux, incendies ou vol : de nombreux risques pèsent sur vos outils de travail au quotidien. Alors comment protéger votre précieux équipements professionnels contre les aléas de la vie ?
1. Faire jouer ses garanties
Lorsque vous achetez un objet, vous bénéficiez d'une garantie.
En cas de problème, vous pouvez donc demander au vendeur auprès duquel vous avez acquis l’article de vous rembourser, de le réparer ou encore de l’échanger.
Il existe 2 types de garanties :
les garanties commerciales que les marchands peuvent proposer s'ils le souhaitent ;
les garanties légales auxquelles les vendeurs sont soumis obligatoirement.
Les garanties commerciales
Une garantie commerciale est une protection optionnelle que peut proposer un vendeur à un acheteur. Elle peut être gratuite ou payante, avoir une durée variable et proposer différentes options (réparation, remplacement et/ou remboursement, prise en charge des frais de port ou non, couverture des accessoires ou non…).
Tous les détails de la garantie commerciale doivent être fixés dans un contrat.
La « garantie constructeur », la « garantie fabriquant » ou encore l’« extension de garantie » sont des garanties commerciales.
Pour faire jouer une garantie commerciale, respectez les conditions énoncées dans le contrat de garantie (délais, utilisation adaptée…). Pensez à conserver précieusement ce contrat ainsi que les justificatifs d’achat (facture, bon de livraison…).
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Bonne nouvelle : pour tous les achats réalisés avec la carte Shine, la protection des achats vous permet d’être indemnisé·es en cas de casse ou de vol de vos biens dans les 60 jours suivants l’achat.
Le compte pro qui redonne la liberté aux indépendant·es.
La garantie contre les vices cachés
En vertu de la loi, le vendeur vous doit une garantie contre les vices cachés.
Pour faire simple, vous pouvez invoquer cette garantie légale auprès du vendeur si, après la vente, vous vous apercevez que le bien que vous avez acquis présente un défaut qui ne permet pas de l’utiliser correctement ou qui en empêche totalement l’utilisation.
La garantie des vices cachés vous permet :
soit de rendre le matériel et de vous faire rembourser ;
soit d’obtenir une diminution du prix d’achat.
Elle peut être activée dans un délai de 2 ans à compter de la découverte du vice et pendant les 5 ans suivant l’achat.
🚨 La garantie des vices cachés peut être plus lourde à actionner que la garantie commerciale. Il vous faudra en effet apporter des preuves de l’existence d’un défaut antérieur à la vente.
Par ailleurs, lorsque le vendeur et l’acheteur professionnel sont de même spécialité, la garantie des vices cachés peut être exclue.
Retrouvez la sérénité avec les assurances du compte pro Shine.
2. Assurer son matériel professionnel contre les dommages
Les garanties commerciales et légales peuvent couvrir vos outils au cas par cas. Pour protéger votre matériel professionnel de manière plus large, pensez à l’assurer.
Souscrire une assurance professionnelle
Si vous occupez un local dédié à votre activité professionnelle, chez vous ou ailleurs, vous devez l’assurer. Il vous faudra prendre une assurance professionnelle couvrant les dommages causés à vos biens immobiliers (locaux) et mobiliers (objets) professionnels.
🚨 Attention à vérifier que vos biens professionnels sont couverts non seulement dans votre local mais aussi lors de vos déplacements en France et à l’étranger.
Si ce n’est pas de cas et que vous êtes amené·e à travailler hors de vos locaux, souscrivez une garantie complémentaire afin de protéger votre matériel lors de vos déplacements.
Certains assureurs proposent des contrats d’assurance dédiés aux indépendant·es voire à une activité spécifique (photographe, livreur à vélo, fleuriste…). N’hésitez pas à comparer les offres afin de trouver la plus adaptée à votre situation.
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Assurer votre matériel contre les dommages, c’est bien. Vous protéger aussi contre les dommages que vous, vos locaux ou votre matériel causeriez à autrui c’est encore mieux !
Si l’assurance responsabilité civile professionnelle n’est pas toujours obligatoire, elle est tout de même fortement conseillée.
Nombreux sont les contrats d’assurance professionnelle qui proposent de couvrir à la fois votre responsabilité et vos biens. Pensez par exemple aux contrats de type assurance multirisque professionnelle.
Vérifier que l'assurance habitation protège son matériel professionnel
Vous faites peut-être partie de celles et ceux qui travaillent depuis leur domicile sans avoir de local dévolu à leur travail.
Que vous soyez propriétaire ou locataire, vous avez pris une assurance habitation. De manière générale ce type de contrat protège votre domicile, vos biens personnels et votre responsabilité civile.
🚨Attention, votre assurance habitation ne couvre pas toujours vos activités et votre matériel professionnels.
Vérifiez auprès de votre assureur si les dommages causés à votre domicile sur votre matériel professionnel ou dans le cadre de votre activité professionnelle sont couverts par votre assurance habitation.
Si ce n’est pas le cas, pensez à demander une extension de garantie ou à souscrire une autre assurance pour couvrir vos biens professionnels.
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Renseignez-vous également auprès de votre assureur afin de savoir si vos biens sont couverts en dehors de votre domicile, lors de vos déplacements.
Si besoin, prendre une assurance spécialisée
Dans certains cas, il peut être intéressant d’assurer spécifiquement une partie de votre matériel professionnel (matériel informatique, matériel audiovisuel, drone, vélo, etc.).
Si votre équipement n’est pas couvert par votre contrat d’assurance professionnelle principal ou si les garanties offertes par cette assurance vous semblent insuffisantes, réfléchissez à prendre une assurance spécialisée pour votre matériel.
En fonction des offres, une assurance dédiée pourra vous proposer une meilleure indemnisation, couvrir plus de risques ou encore proposer des prestations spécifiques comme la prise en charge de la location d’un matériel de remplacement en cas de casse ou de vol.
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Briser l’écran de son téléphone est toujours rageant, mais lorsqu’on est indépendant, cela peut être vraiment handicapant ! Pour conjurer ce vieil adage, les assurances Shine couvrent une partie ou toutes vos réparations selon votre plan.
3. Bien choisir son assurance
Avant de souscrire une assurance, faites le point sur :
le matériel que vous souhaitez assurer (son utilité, sa valeur, sa nature, etc.) ;
les risques auxquels votre équipement est exposé ;
les assurances et garanties que vous possédez déjà.
Afin d’éviter de cumuler inutilement les assurances, détaillez bien avec votre assureur tous les dommages couverts par vos contrats d’assurance (professionnel, habitation, moyens de paiement, etc.).
Lorsque vous choisissez votre assurance :
vérifiez que les valeurs d’indemnisation proposées par l’assureur sont cohérentes avec la valeur de vos biens ;
prêtez également attention au montant des franchises. Le montant qui reste à votre charge en cas de dommage (la franchise) varie en fonction des offres ;
prenez connaissance des exclusions et des conditions de déclenchement de l’assurance ;
intéressez-vous aux éventuelles facilités proposées (remplacement temporaire, prise en charge de certains frais liés au dommage, etc.).
4. Fournir un maximum d'informations à son assureur
Afin d’être bien couvert·e, il est essentiel que vous répondiez correctement aux questions qui vous seront posées par votre assureur au moment de la souscription de votre contrat d’assurance.
Estimez et déclarez avec soin la valeur de vos biens et les différents risques encourus. Vos échéances seront peut-être un peu plus élevées mais, en cas de dommage, votre matériel sera mieux protégé.
Pensez également à informer votre assureur de tout changement qui viendrait modifier la situation que vous avez déclarée initialement.
5. Déclarer correctement les sinistres
Lorsque votre équipement professionnel est victime d’un dommage, contactez votre assureur au plus vite et suivez les démarches indiquées.
En amont, pensez à bien conserver vos justificatifs d’achat et autres factures de réparation. Ils pourraient vous servir en cas de sinistre.
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Vous avez peur de ne pas retrouver vos factures en cas d’urgence ? Votre compte professionnel Shine vous permet de numériser vos justificatifs d’achats, de les rattacher aux paiements correspondants et de les conserver.
6. Prendre soin de son matériel
Comme toujours, mieux vaut prévenir que guérir !
Afin de ne pas vous voir opposer une fin de non-recevoir de la part de votre assureur, utilisez votre matériel de façon « normale » et pour des activités licites.
Pensez également à protéger votre matériel contre les risques grâce à un entretien régulier et aux outils disponibles : câble de sécurité, antivol, alarme, caisson fermé, sac de transport adapté, protection contre l’eau et l’humidité…
Protéger son matériel professionnel : le récap'
Pour récapituler, voici les bonnes pratiques à mettre en place pour protéger votre matériel et vos outils de travail :
faire jouer ses garanties en cas de bug, de casse ou de panne ;
assurer son matériel professionnel ;
choisir son assureur avec attention ;
lui fournir un maximum d'informations ;
déclarer correctement les sinistres ;
prendre soin de son matériel de travail.
Vous avez justement besoin d'investir dans un nouvel ordi ? Voici plusieurs façons de financer du matériel professionnel.
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