Création de SARL : les 7 erreurs à éviter
Publié le 1 février
par Anais Robin
Mis à jour le 19 novembre
5 min. de lecture
Publié par Anais Robin
Relu par Victoria Grimaldi
Mis à jour le 19 novembre
5 min
La création d'une SARL est une étape clé dans le parcours d’un ou d’une entrepreneur·se. Et toute erreur peut avoir des répercussions significatives sur la gestion et la pérennité de l'entreprise. Il est donc impératif d'aborder cette étape avec minutie et attention pour assurer le succès de votre société. Voici les erreurs à éviter lors du lancement de votre SARL !
1. Choisir le mauvais statut juridique
Avant d'opter pour une Société à Responsabilité Limitée (SARL), il est essentiel d’effectuer une analyse approfondie de votre situation et de vos besoins. Vous pourrez ainsi choisir le statut juridique le plus adapté à votre projet et vos aspirations entrepreneuriales.
Concernant le nombre d'associé·es, la SARL est limitée à 100 associé·es. Vous vous lancez seul·e ? une autre solution est envisageable : l'EURL. Elle permet à un ou une entrepreneur·se de créer une SARL.
Vous lancez votre activité en famille ? La SARL de famille présente des avantages, notamment d’un point de vue fiscal.
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2. Se lancer avec un capital social peu élevé
Créer une SARL avec un euro en poche est possible puisqu’aucun capital social minimum n’est imposé. Cependant, afin de renforcer la crédibilité de l'entreprise aux yeux de la banque et des client·es, il est recommandé de débuter avec un montant plus significatif.
Les conséquences d'un capital social peu élevé
Le montant du capital social peut affecter la crédibilité de la SARL. Les partenaires commerciaux, client·es et institutions financières peuvent percevoir un manque d'engagement financier. Cela peut entraver les relations d'affaires et compliquer l'accès à des opportunités de collaboration.
De plus, les entreprises dotées d'un faible capital social font face à des difficultés pour obtenir un financement externe. Les investisseur·ses sont souvent réticent·es à soutenir des entreprises avec des ressources limitées.
L'insuffisance de capital social peut être un obstacle à la croissance et à l'expansion de l'entreprise. Cela peut entraver sa capacité à financer de nouveaux projets, embauches ou investissements. Sur le long terme, la stabilité financière de l’entreprise peut être compromise.
3. Ne pas verser le capital social en totalité
Le versement partiel du capital social au moment de la constitution d'une SARL offre une certaine flexibilité aux associé·es. Ils ne sont pas contraints de libérer la totalité de leurs apports en numéraire immédiatement.
Pour rappel, ⅕ du capital social doit être versé dès le départ, le solde restant doit être réglé dans les 5 années suivant la création de la société.
Cependant, il est judicieux de ne pas trop tarder dans cette démarche. En moyenne, après 5 années d'existence, la moitié des entreprises cessent leurs activités. Même en cas de cessation d'activité, le versement intégral du capital sera requis.
Ne sachant pas de quoi demain est fait 🔮, il est important de rassembler rapidement le capital social dans sa globalité. Cela évite d'éventuelles complications dans les années suivant la création de l'entreprise.
4. Créer une SARL 50-50
Une répartition du capital social à parts égales, soit à 50-50, peut sembler attrayante. C’est notamment le cas si les associé·es sont des ami·es ou en couple.
Toutefois, cette approche, bien que fréquemment adoptée, peut conduire à des complications en cas de désaccords entre les partenaires. Cette répartition équitable des parts peut entraîner un blocage complet des opérations de l'entreprise.
En l'absence d'une majorité claire pour prendre des décisions, la gestion quotidienne de l'entreprise peut être sérieusement compromise.
Si vous souhaitez malgré tout créer une SARL 50-50, il est recommandé de convenir préalablement des modalités de gestion avec attention. Prendre des précautions peut débloquer la situation et faciliter le fonctionnement de l'entreprise.
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5. Ne pas prendre au sérieux sa responsabilité
En SARL, la responsabilité limitée concerne les apports financiers. La responsabilité civile, fiscale et pénale du ou de la gérant·e peuvent être engagées.
La responsabilité pénale s'applique en cas de délit, comme par exemple un détournement d’argent. Elle oblige l'auteur·ice, ou le ou la complice d'une infraction délictueuse à répondre de ses actes devant la société.
La responsabilité fiscale du ou de la gérant·e est engagée en cas de constat de manquements dans le règlement des impôts de la SARL.
Quant à la responsabilité civile, elle vise à indemniser des dommages causés à une autre personne. Elle peut résulter de fautes de gestion, du non-respect des statuts, de concurrence déloyale…
6. Choisir le mauvais statut fiscal
Négliger la question de la fiscalité d'une SARL est une erreur considérable.
Le choix entre l'impôt sur les sociétés (IS) et l'impôt sur le revenu (IR) est important et ne doit pas être pris à la légère. C’est un aspect complexe, demandant une analyse approfondie et la considération de multiples facteurs. Les enjeux associés sont significatifs.
💡
Pour rappel, les SARL sont soumises à l'IS par défaut. Dans certaines situations, il est possible d’opter pour l'IR. Son impact sur la fiscalité de l'entreprise est considérable.
7. Faire une mauvaise évaluation des apports en nature
Au sein d’une SARL, il est possible de réaliser des apports en nature. Ils correspondent à la mise à disposition d'un bien, qu'il soit mobilier ou immobilier, et dont la nature n'est pas monétaire.
Ces apports ne sont pas systématiquement évalués par un ou une commissaire aux apports. Les associé·es peuvent alors surestimer la valeur de leurs apports afin de recevoir plus de parts sociales. Cette surestimation peut causer des préjudices tant aux associé·es qu'aux créancier·es.
C’est pourquoi il est important de veiller à ce que l’évaluation des apports en nature se fasse correctement. De manière générale, il est recommandé de faire appel à l’expertise d’un ou d’une commissaire aux apports.
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SARL : les erreurs à éviter, c’est l’heure du récap’
Voici un petit récap’ des erreurs à éviter lors de la création d’une SARL :
choisir le mauvais statut juridique ;
déposer un capital social trop faible ;
ne pas verser le capital social en totalité ;
créer une SARL 50-50 ;
ne pas prendre au sérieux la responsabilité du ou de la gérant·e ;
choisir le mauvais statut fiscal ;
faire une mauvaise évaluation des apports en nature.
Vous ne savez pas si la SARL est faite pour vous ? Pour vous aider à faire le meilleur choix, voici les avantages et les inconvénients de la SARL.
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