Shiny Happy People : Jessy Jochel
Publié le 9 février 2022
4 min. de lecture
Publié par Estelle Zeliszewski
Mis à jour le 4 juillet 2023
4 min
Jessy est l’un de nos tout premiers bêta-testeurs, de ceux qui nous suivent depuis le début ! Il nous a raconté son apprentissage de l’entreprenariat, les raisons qui l’ont poussé à travailler à son compte, et nous a livré ses conseils.
Salut Jessy ! Raconte-nous, comment s’est passée ta transition de salarié à indépendant ?
Je suis micro-entrepreneur depuis 2015. À la suite de ma formation en STAPS, j’avais décidé de faire du coaching sportif : j’ai commencé en tant que salarié, et j’ai mis 2 ans à me lancer en indépendant. En fait, même quand j’étais salarié je travaillais tout seul : je gérais seul une salle de sport dans un parc d’entreprises et je devais m’occuper de l’administratif, de la compta, de la prospection… Ça m’a donné une expérience, comme si j’étais déjà dans le contexte de l’entreprenariat.
Mais quand je me suis lancé, ça n’a pas vraiment marché comme je voulais, je n’étais pas formé. Du coup j’ai mis sur pause et pendant un an environ, je me suis formé au coaching, au développement personnel, mais aussi à tout ce qui est entreprenariat, gestion financière, prospection, marketing... J’ai rencontré des entrepreneurs et j’ai découvert des structures d’accompagnement comme l’Adie.
Ça m’a permis de me repositionner : maintenant j’accompagne les entrepreneurs sur des problématiques de communication autour de leur activité, c’est-à-dire à trouver du sens dans ce qu’il font et à le valoriser, partager… J’affine ce projet depuis novembre 2017, et aujourd’hui je commence à développer une activité rémunérée.
Construire un compte pro responsable, pour contribuer à un monde durable.
Comment as-tu fait pour développer ton réseau ?
Pendant longtemps, j’ai eu cette croyance que je n’avais aucun réseau. Du coup j’ai créé le réseau auquel je voulais appartenir : j’ai assisté à des meet-ups grâce au site meetup.com, j’y ai rencontré plein d’entrepreneurs. J’ai accroché avec une communauté en particulier, cowanted.
C’est comme ça que j’ai rencontré mes clients, mon réseau, que j’apprends… je vais chercher l’info à la source !
Quels sont les avantages à travailler à ton compte ?
Pour moi, c’est le fait de contribuer à la société, d’apporter quelque chose que l’on a créé.
C’est aussi pouvoir décider. La première chose qui m’a mené vers ça, c’est de ne pas pouvoir être présent avec ma famille quand je le décidais : ça me frustrait beaucoup. Le fait de dissocier travail et vie familiale, c’est quelque chose que j’ai du mal à concevoir. Je n’aime pas avoir cette image de professionnel et de pas pouvoir être détendu, je suis un mec qui rigole ! Et puis je veux pouvoir être capable de choisir quand je vais travailler, où, avec qui…
Et les inconvénients ?
Quand tu es indépendant, si tu ne te bouges pas, tu n’obtiens aucun résultat. Alors que quand tu es salarié, tu peux te permettre de faire semblant de travailler, le salaire arrivera quand même ! Et puis toutes les responsabilités sont sur tes épaules : tu es à la fois patron, manager, commercial, comptable… Tu as toutes les casquettes.
Tu es aussi confronté à la solitude, à l’incompréhension de tes proches sur ton activité.
2 emails par mois pour avancer dans votre aventure entrepreneuriale.
Quels conseils donnerais-tu à un ami qui veut devenir indépendant ?
Si l’idée te vient à l’esprit, il faut la tester ! Et il faut aller rencontrer des gens qui sont déjà entrepreneurs, se rendre à des meet ups, networker pour comprendre la réalité des choses, les enjeux et les difficultés de cette situation.
Il ne faut pas se précipiter, ça prend du temps de trouver le business idéal.
Ça demande aussi beaucoup d’humilité, parce que tu peux avoir la meilleure idée du monde, il faut quelqu’un pour l’acheter en face. Il faut être honnête : le but d’une entreprise, c’est de rapporter, parce que sinon tu ne peux pas te rémunérer, payer ton loyer. Donc ton idée, elle est valable tant que quelqu’un l’achète. Ça peut être vécu comme un rejet de soi alors qu’en fait c’est le service qui est rejeté. Prendre conscience de ça, ça nous limite moins : moi, ça m’a permis de passer de coach sportif à coach en communication par exemple.
Tu travailles d’où ? Comment es-tu organisé ?
J’ai intégré une structure d’entreprenariat coopératif, Coop Commune : chacun travaille pour les activités des uns et des autres. Ça permet de se mettre dans un contexte différent : l’entrepreneur est souvent isolé. En même temps, c’est un type de structure différent, sans hiérarchie pyramidale.
Ta playlist / ton artiste préféré pour être productif ?
Le silence complet !
Merci beaucoup Jessy pour ce retour d’expérience ! Si vous aussi vous souhaitez partager votre expérience et vos conseils, écrivez-nous à promis_on_repond@shine.fr !
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