Comment calculer l’indicateur Goodwill ?
Publié le 4 mai 2023
par Antonin C
3 min. de lecture
Publié par Antonin C
Mis à jour le 13 septembre
3 min
Lorsque l’on souhaite acquérir une entreprise, il est nécessaire d’évaluer sa valeur à l’aide de l’indicateur Goodwill. Cette donnée stratégique sert à calculer la valeur immatérielle d’une société. Le calcul de l’indicateur Goodwill répond aux obligations de la norme comptable IFRS 3 révisée : norme internationale d’information financière.
Définition et rôle de l’indicateur Goodwill
Comment définir l’indicateur Goodwill ?
Le terme Goodwill signifie en français “écart d’acquisition” ou “survaleur”. Il correspond à l’écart positif entre la valeur d’acquisition de l’entreprise et sa juste valeur en termes de capitaux propres. En cas d’écart négatif, on parle plutôt de “badwill”. Cet indicateur financier a une importance capitale lors de l’acquisition d’une entreprise : il permet d’ajuster le prix d'acquisition.
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Quelle est l’utilité de l’indicateur Goodwill ?
La “survaleur” obtenue avec l’indicateur Goodwill sert principalement à augmenter le prix d’achat de l’entreprise dans le cadre d’une fusion ou d’une acquisition. Dans le bilan comptable, il est inscrit comme immobilisation incorporelle et représente l’actif immatériel.
L’indicateur Goodwill est utilisé pour identifier les potentiels avantages et bénéfices futurs de l’entreprise. Ces derniers sont considérés comme des actifs immatériels et représentent sa “valeur de marché”.
Il peut s’agir de :
la notoriété de l’entreprise ;
son ancienneté ;
son impact environnemental positif ;
les brevets et acquis technologiques ;
la confiance des collaborateurs et collaboratrices ;
la confiance des client·es et des partenaires ;
les parts de marché ;
le capital humain ;
les performances.
Comment calculer l’indicateur Goodwill ?
Conformément à la norme comptable internationale IFRS 3 révisée, l’indicateur Goodwill est inscrit dans le bilan comptable en tant qu’immobilisation incorporelle. Sa durée de vie est indéfinie.
Formule de calcul de l’indicateur Goodwill
Il n’existe pas de formule spécifique pour calculer l’indicateur Goodwill. Les analystes financiers peuvent choisir librement leur méthode.
Mais les formules suivantes sont utilisées en fonction des cas :
rachat d’entreprise : Goodwill = prix d’acquisition – juste valeur des actifs et passifs ;
rachat de titres de participation : Goodwill = prix d’acquisition des titres – (quote-part des détenteurs minoritaires + juste valeur des actifs et passifs).
Par exemple, si une entreprise achète une autre entreprise pour 100 millions d'euros, et que la valeur comptable de l'entreprise acquise est de 60 millions d'euros, le Goodwill sera de 40 millions d'euros. Cela signifie que l'acheteur a payé 40 millions d'euros de plus que la valeur comptable de l'entreprise acquise, pour prendre en compte :
sa réputation ;
son image de marque ;
ses relations clients ;
ses brevets ;
ses logiciels ;
ses talents ;
son savoir-faire ;
et ses compétences.
À noter que le calcul du Goodwill peut varier en fonction des pratiques comptables et des évaluations subjectives de l'acheteur et de l'évaluateur.
Le Goodwill doit être amorti sur plusieurs années et doit être régulièrement évalué pour s'assurer qu'il est toujours pertinent et représentatif de la valeur réelle de l'entreprise.
Normes comptables
Le calcul du Goodwill peut s’effectuer selon la norme française et la norme internationale IFRS 3 révisée. Elles diffèrent principalement au niveau des tests de dépréciation et du traitement des amortissements. L’ANC (ou Autorités des Normes Comptables) est la norme comptable française. Elle tient compte à la fois des coûts d’acquisition et de la survaleur (écart d’acquisition). La norme internationale met en avant le principe de la juste valeur.
💡
Le Goodwill n’étant pas amortissable. Il est soumis à au moins 1 test de dépréciation par an.
L’indicateur Goodwill : en bref
Le Goodwill est un indicateur clé dans le cadre d’une reprise d’entreprise.
Non seulement il permet de déterminer une survaleur pour ajuster le prix de vente (ou d’acquisition), mais il vous informe aussi sur le potentiel de bénéfices futurs de l’entreprise.
Avant de reprendre une société, nous vous conseillons de calculer l'excédent brut d’exploitation (EBE). Cet indicateur vous donnera davantage d’informations sur la performance productive de l’entreprise à reprendre.
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