Combien coûte l’embauche d’un saisonnier ?
Publié le 30 mai
par Antonin C
3 min. de lecture
Publié par Antonin C
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Les raisins sont prêts à être récoltés ? 🍇 Votre chambre d’hôtes va bientôt être envahie par les vacanciers ? La terrasse de votre restaurant se remplit de plus en plus chaque midi ? L'embauche de salarié·es saisonnier·es peut vous aider à faire face à un pic d’activité. L’homme ou la femme d’affaires que vous êtes se demande combien cela va vous coûter ? Voici ce qu’il faut savoir sur le coût lié à l’embauche d’un saisonnier !
Quelle est la rémunération d’un·e saisonnier·e ?
Un·e saisonnier·e est rémunéré·e à l’heure et non mensuellement.
Son salaire ne peut pas être inférieur à une base calculée sur le SMIC (salaire minimum de croissance), mais elle varie suivant son âge.
Si vous envisagez d’engager un·e saisonnier·e, vous devez au minimum payer :
minimum 9,32 € brut/heure, soit au moins 80 % du SMIC horaire si le saisonnier a 16 ans ;
minimum 10,485 € brut/heure, soit au moins 90 % du SMIC horaire si le saisonnier a entre 17 et 18 ans ;
minimum 11,65 € brut/heure, soit au moins le montant du SMIC horaire si le saisonnier a 18 ans ou plus.
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Combien d’heures par semaine travaille un·e saisonnier·e ?
Pour savoir combien il vous faudra verser à votre employé·e, vous devez connaître le nombre d’heures de travail maximum que vous pourrez proposer. Une information qui, d’ailleurs, doit figurer dans le contrat de travail.
Sachez alors que le temps réglementaire pour un contrat saisonnier est de 35 heures par semaine. Il est toutefois possible de prolonger cette durée. Il s’agira alors d’heures supplémentaires. À noter que ces dernières sont aussi réglementées.
Donc, votre salarié·e ne pourra pas dépasser :
10 heures d’heures supplémentaires par jour (8 heures pour les moins de 18 ans) ;
ou 48 heures par semaine ;
ou une moyenne de 44 heures sur 12 semaines.
📝
Le contrat saisonnier doit prévoir, au minimum, 1 jour de repos par semaine. Selon votre secteur d’activité, une convention collective peut prévoir une autre durée de travail (minimale comme maximale) ainsi que d’autres modalités de rémunération.
Quelles indemnités à payer pour un contrat saisonnier ?
En plus du salaire de base, vous devrez vous acquitter d’autres rémunérations suivant les conditions de travail.
Les majorations de salaire pour les heures supplémentaires
Si votre employé·e est amené·e à travailler plus de 35 heures, vous aurez à payer des heures supplémentaires. Cette rémunération en sus sera majorée. Et la hauteur de cette majoration dépend des heures ajoutées :
pour les 8 premières heures, la majoration est de 25 % ;
à partir de la 9e heure, la majoration est de 50 %.
Même si vous vous engagez à les payer, le ou la saisonnier·e ne peut effectuer que 40 heures supplémentaires tous les 3 mois.
Les congés payés
Comme le ou la salarié·e en CDI, le ou la saisonnier·e a droit à des congés payés à raison de 2,5 jours par mois. Une pause rémunérée qui est effective même pour les employé·es à temps partiel.
Si aucun jour de congé n’est pris au cours du contrat, vous devrez lui verser une indemnité d’une valeur de 10 % de son salaire brut.
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Les primes
À la fin de son contrat, le ou la saisonnier·e a droit à une prime. En tant que son employeur·se, vous devrez alors prévoir 10 % de sa rémunération totale brute.
D’autres primes peuvent également entrer en ligne de compte suivant la convention collective qui régit votre secteur d’activité. Elles dépendent donc des conditions de travail.
Coût de l'embauche d'un saisonnier : ce qu’il faut retenir !
Voici ce qu’il faut retenir sur la rémunération d’un·e travailleur·se saisonnier·e :
le ou la saisonnier·e est payé·e à l’heure, avec le SMIC comme base ;
le salaire varie selon l’âge de l’employé·e ;
au-delà de 35 heures, les heures travaillées sont des heures supplémentaires et sont majorées ;
la convention collective de votre secteur d’activité peut définir un autre nombre d’heures de travail ;
en plus de la rémunération de base, vous aurez à vous acquitter des frais relatifs aux congés payés, aux heures supplémentaires et, éventuellement, aux primes de pénibilité.
Comme son titre l’indique, vous n’aurez recours aux services d’un·e travailleur·se saisonnier·e que quelques mois par an. Ce qui ne veut pas dire que son embauche n’est pas soumise à réglementation. Les conditions de son intégration à votre entreprise doivent être écrites noir sur blanc. Pour vous aider à rédiger un contrat saisonnier (et tout autre type de contrat d’ailleurs), nous vous donnons rendez-vous dans la contrat.tech.
Et maintenant, voici les avantages et inconvénients de l'embauche d’un saisonnier ou d’une saisonnière.